Des militants se recueillent sur la tombe de Messali Hadj à Tlemcen

A l’occasion du 42e anniversaire de la disparition du père du nationalisme algérien moderne, Messali Hadj, des militants venus de plusieurs wilayas du pays ont tenu à rendre un hommage à sa mémoire et se recueillir sur sa tombe au cimetière Cheikh Senoussi de Tlemcen ce vendredi 3 juin. Les militants venus des wilayas d’Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Mascara, Oran, Sidi bel Abbès, Djelfa, Biskra, Batna, Tindouf se sont rassemblés près de l’hôtel des Zianides avant de marcher vers le cimetière où est enterré le leader défunt du mouvement national.

Outre des vieux militants du MNA et du parti non agréé PPA (parti du peuple algérien) plusieurs activistes politiques et des droits de l’Homme ont participé à cette cérémonie de recueillement. Parmi eux, des militants du mouvement Barakat comme Omar Ghoul et Hassan Bouras. Chantant l’hymne officiel du MNA Fida El Djazaïr, les militants ont scandé des slogans contre la division du pays tout au long du parcours de la marche jusqu’à l’arrivée à la tombe du défunt sur la mémoire duquel des présents ont lu la Fatiha. Plusieurs militants ont par la suite pris la parole. Parmi eux, le Dr Ahmed Touakine de l’Association du 8 mai 1945 qui a tenu à rappeler le rôle historique joué par feu Messali Hadj dans la lutte pour l’indépendance nationale.

Les militants venus de Kabylie à l’instar de Idir Sahir de Bejaïa et Mohamed  Saïd Louni de Boghni (wilaya de Tizi Ouzou) ont, de leur côté, mis en exergue le double combat du MNA pour l’indépendance et la démocratie ainsi que l’attachement de Messali Hadj pour l’unité de l’Algérie et de l’ensemble des pays du Maghreb. De son côté, l’ancien wali Mohamed Bensenane a fait savoir que les autorités et la société civile devraient prendre en charge officiellement l’hommage à la mémoire de Messali Hadj dans la mesure où, malgré tout ce qu’on peut trouver à en redire, il s’agit avant tout d’une grande personnalité nationale et historique. Plusieurs militants ont profité de cette occasion pour appeler le Ministère de l’Intérieur à donner son agrément au parti du peuple algérien (PPA), parti fondé, au lendemain de la consécration du multipartisme, par des militants qui se revendiquent de l’héritage idéologique et politique de Messali Hadj.