France : Lancement d’une pétition en solidarité avec les prisonniers palestiniens
Une pétition a été lancée mercredi en France pour rendre visibles les prisonniers palestiniens politiques en grève de la fin dans les geôles d’Israël dont il occupe les territoires palestiniens depuis presque 70 ans. Plusieurs dizaines d’universitaires et de journalistes spécialistes du Proche et Moyen-Orient ont appelé à s’engager pour que les médias informent sur la tragédie des prisonniers palestiniens en grève de la faim et pour que le nouveau président (Emmanuel Macron) et le nouveau gouvernement exercent les pressions nécessaires sur les autorités israéliennes.
Depuis le 17 avril, rappelle-t-on, entre 1 600 et 1 800 prisonniers politiques palestiniens ont entamé une grève de la faim pour exiger, en priorité, des conditions de détention plus dignes. Jusqu’à ce jour, 6 500 palestiniens sont détenus dans les prisons militaires israéliennes, dont 536 dans le cadre d’une détention dite administrative, c’est-à-dire sans qu’ils aient été formellement inculpés ou jugés, rappellent les auteurs de la pétition. Des milliers de Palestiniens manifestent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en signe de solidarité. Le 23 mai, un appel à la grève générale a été massivement suivi, symbole du caractère populaire du mouvement.
Les chercheurs et journalistes signataires de la pétition ont souligné qu’ils ne pouvaient plus (se) taire face au danger de mort qui menace, comme une épée de Damoclès, les prisonniers palestiniens engagés dans une grève de la faim de plus en plus dure et appellent également le nouveau président français et son gouvernement à exercer les pressions nécessaires sur les autorités israéliennes, estimant qu’il est plus qu’urgent d’agir, avant que Marwan Barghouti, leader palestinien et initiateur du mouvement de grève de la faim, ne devienne le Bobby Sands de notre époque. Jeudi, un grand rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens sera organisé à Paris, à l’occasion de la Journée internationale de grève de la faim, pour que la France agisse en urgence pour le respect de leurs droits et la satisfaction de leurs revendications.