Gaza : Washington annonce des « pauses » humanitaires mais pas question de cessez-le-feu
10.11.2023. Confrontée aux pressions des pays arabes qui redoutent les conséquences de la guerre sur leur stabilité intérieure et à aux manifestations pacifistes à travers le monde, y compris en Amérique et en Europe, l’Administration américaine a annoncé des « pauses » humanitaires de 4 heures par jour. Ces dernières n’empêchent pas l’armée d’occupation d’occupation de continuer ses bombardements contre les civils.
« Un cessez-le-feu avec le Hamas signifie une reddition », a répété jeudi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la chaîne Fox News, réaffirmant son objectif d' »éradiquer le Hamas ». « Rien ne nous arrêtera » a-t-il dit. Israël a cependant accepté de faire des « pauses » humanitaires quotidiennes à partir de jeudi pour permettre aux civils de fuir le nord -où les combats et les bombardements se concentrent -vers le sud du territoire, selon les Etats-Unis.
Ces pauses « de quatre heures dans certaines zones du nord de la bande de Gaza, seront annoncées trois heures à l’avance », a précisé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, selon qui Washington a reçu l’assurance qu' »il n’y aurait pas d’opérations militaires dans ces zones pendant la durée de la pause ». Cela n’ pas empêché l’aviation israélienne de bombarder des objectifs civils. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les abords de plusieurs hôpitaux dans le nord ont été pilonnés, selon le ministère de la Santé de Gaza, dont celui d’Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza où sont réfugiés 60.000 personnes, et celui pour enfants al-Rantissi et l’hôpital indonésien.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir une nouvelle fois à propos de Gaza vendredi, le patron de son agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a affirmé jeudi que la situation est « plus qu’une crise humanitaire » et s’apparente plutôt à » une crise de l’humanité », lors d’une conférence internationale organisée à Paris par le président français Emmanuel Macron. Une conférence qui a permis d’atteindre un milliard d’euros d’ « engagements » destinés à répondre notamment aux besoins de l’ONU pour aider la population des Territoires palestiniens mais qui n’a pas affronté la question la plus urgente, celle de l’arrêt de la guerre (Agences)