Grâce au 7 octobre, la cause palestinienne a enregistré des acquis juridiques sur la voie de l’indépendance

07.10. 2024. Après une année de guerre génocidaire contre le peuple palestinien, la cause palestinienne a réalisé des acquis juridiques historiques auxquels l’Algérie a grandement contribué en pesant de tout son poids dans la bataille judiciaire et diplomatique menée pour le recouvrement intégral des droits du peuple palestinien.

Dans des déclarations à l’APS, des experts en droit international ont passé en revue les principales décisions rendues par la Cour internationale de justice (CIJ) depuis le 7 octobre 2023, à travers lesquelles l’instance judiciaire des Nations Unies reconnaît, pour la première fois, le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale, en sus du projet de résolution adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies réclamant la fin de l’occupation sioniste des territoires palestiniens dans un délai de 12 mois, suivant l’avis consultatif de la CIJ. Les experts ont cité en outre les démarches entreprises par le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) pour l’émission de mandats d’arrêt contre les criminels de guerre sionistes, saluant « le rôle de chef de file » menée par l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans la conquête de ces acquis et son soutien aux causes justes de la oumma.

Dans ce contexte, l’ancien membre de la commission de nomination des juges de la CPI, Ahmad Barak, a salué les décisions des instances judiciaires internationales en faveur de la cause palestinienne, en dépit des entraves ayant empêché leur application, comme le veto américain, rappelant les mesures provisoires émises par la CIJ suite à la plainte introduite par l’Afrique du Sud concernant la violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Le juriste a également évoqué l’avis consultatif de cette instance judiciaire internationale concernant les pratiques de l’occupation à Ghaza, en Cisjordanie et dans l’ensemble des territoires palestiniens, lequel avis a déclaré illégale l’occupation sioniste et ordonné à l’entité sioniste d’y mettre fin, rappelant, par là même, la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies exigeant la fin de l’occupation de la Palestine dans un délai d’un an. Entre autres acquis pour la cause palestinienne, il a souligné que « l’Etat de Palestine siège désormais à l’Assemblée générale des Nations Unies par ordre alphabétique des Etats membres ».

De son côté, le professeur de droit international à l’Université d’Alger, Boubaker Abdelkader a mis en avant les importantes réalisations de la cause palestinienne sur le plan international, notamment la reconnaissance pour la première fois du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat. La réalisation juridique est le plus grand acquis dans cette guerre inique, car l’occupant sioniste tentait, à travers les massacres commis, de réduire la cause palestinienne à l’aspect humanitaire en occultant le droit des palestiniens à l’autodétermination, a-t-il fait observer. De son côté, le professeur en droit international et membre des associations américaine et européenne du droit international, Mohamed Mahmoud Mahran, est revenu sur le tournant juridique majeur en faveur de la cause palestinienne sur la scène internationale, le qualifiant de « grande victoire juridique ». Même si l’occupant sioniste ne les respecte pas pleinement, ces décisions exercent une pression internationale qui a vocation à renforcer la position juridique palestinienne, a-t-il considéré (APS)