Guterres : il est urgent de parvenir à une solution qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui
18.10.2024. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a jugé « plus urgent que jamais » de « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, recommandant au Conseil de prolonger d’un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
« A l’approche du cinquantième anniversaire du conflit et dans ce contexte difficile, il reste plus urgent que jamais de trouver une solution politique à la question du Sahara occidental », a-t-il souligné dans un rapport sur la situation concernant le Sahara occidental, distribué aux membres du Conseil de sécurité, réunis mercredi à huis-clos, pour discuter du devenir de la Minurso. Le secrétaire général de l’ONU s’est dit, à ce titre, « convaincu qu’il est possible de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020), 2602 (2021), 2654 (2022) et 2703 (2023) du Conseil de sécurité », recommandant, ainsi, au Conseil de « proroger le mandat de la MINURSO pour une nouvelle période d’un an, jusqu’au 31 octobre 2025 ».
Le secrétaire général de l’ONU a estimé il faut que « toutes les personnes concernées se mobilisent de bonne foi et fassent preuve d’un esprit ouvert, qu’elles ne posent pas de conditions préalables », a-t-il estimé et à « saisir l’occasion qu’offrent la facilitation et les efforts » de son envoyé personnel. « Une volonté politique forte et un soutien continu de la part de la communauté internationale restent également essentiels », a-t-il affirmé. Antonio Guterres s’est dit, dans ce contexte, « vivement préoccupé » par l’évolution de la situation au Sahara occidental. « La détérioration continue de la situation, combinée à des incidents sans précédent, est alarmante et insoutenable. Aussi, il est urgent de renverser la situation pour éviter toute nouvelle escalade », a-t-il plaidé, déplorant « l’absence de cessez-le-feu total entre le Maroc et le Front Polisario ».
Selon le SG de l’ONU, l’absence de cessez-le-feu « reste un obstacle majeur dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date » et « menace encore davantage la stabilité de la région ». « Il est essentiel que toutes les hostilités cessent immédiatement et qu’un cessez-le-feu soit pleinement rétabli », a-t-il recommandé. Le chef de l’ONU a réitéré, à ce propos, son appel au Maroc à « s’abstenir de construire de nouvelles infrastructures militaires à l’ouest du mur de sable » et à « s’abstenir de mener toute activité militaire qui ait des répercussions sur la population civile et qui entrave, directement ou indirectement, les opérations de la MINURSO à l’est du mur de sable » (APS)