Guterres met en garde contre le risque d’un conflit généralisé en Libye
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit alarmé par l’escalade militaire en Libye, mettant en garde contre l’impasse politique qui met à mal la transition. « Compte tenu de la volatilité de la situation sécuritaire à Tripoli et des combats dans le croissant pétrolier et dans d’autres régions, la Libye court un risque de retour à un conflit généralisé », a indiqué le chef de l’ONU dans un rapport transmis au Conseil de sécurité. « Je suis alarmé par la nouvelle escalade militaire et l’impasse politique en cours dans le pays qui met à mal la transition et les institutions émanant de l’accord politique libyen » (APL), a-t-il dit. « J’appelle tous les acteurs sécuritaires à avancer sans délai dans la mise en œuvre des dispositions provisoires de sécurité énoncées dans l’accord politique libyen », a enchaîné le SG de l’ONU.
M. Guterres a souligné « la nécessité d’un progrès rapide dans la création d’une force armée professionnelle et effective », unifiée sous un commandement civil. Guterres a salué à cet égard la création de la garde présidentielle libyenne. Le SG de l’ONU a relevé que l’accord politique libyen « continue d’être soutenu par la majorité des acteurs libyens et internationaux comme seul cadre politique pour faire avancer le pays « .M. Guterres dit avoir « pris note de l’émergence d’un consensus sur la nécessité d’apporter des modifications limitées à l’accord. Cela représente une opportunité pour surmonter l’impasse politique actuelle et faire avancer la transition », a-t-il soutenu.
Le SG de l’ONU a estimé qu’il était « maintenant urgent que toutes les parties prenantes s’engagent dans un processus inclusif afin d’aborder les principales questions entravant la mise en £uvre de l’accord politique, y compris la composition et la structure de diverses institutions, en particulier l’autorité exécutive et le commandement militaire « . L’ONU avait évoqué en février la possibilité d' »un amendement limité » du APL en vue de permettre à la chambre des représentants à Tobrouk d’approuver le gouvernement d’entente nationale (GNA) et d’aboutir à la formation d’une armée et d’une force de police fortes, qualifiant la Libye de Libye de « pays africain important détenant les plus grandes réserves de pétrole du continent ».