Il était une fois les Cadets de la Révolution Par Farouk Doumi

cadets La création de l’Ecole des Cadets de la Révolution fut l’œuvre du Chef d’Etat-major de l’ALN le colonel Houari Boumediene en 1959 en territoire Tunisien à Melègue. Les officiers de l’Ecole des Cadres de la Révolution recueillaient des enfants de chouhadas* et moudjahidines près des unités combattantes et les prenaient en charge. Un programme spécial vu leur âge  leur était dispensé, les préparant militairement au combat. « Durant l’année 1958, Abderrahmane Naceur, éducateur spécialisé et auteur du livre « Les enfants des frontières », relève le défi de créer, hors de l’Algérie, la première Maison d’Enfants Algériens Réfugiés en Tunisie. Face aux difficultés matérielles de l’époque, au scepticisme des uns, au désaveu et au mépris des autres, sa mission relevait du défi : créer des Hommes à partir d’enfants qu’il fallait d’abord réinsérer dans leur statut d’enfants normaux. Mu par l’amour de la patrie et par la foi inébranlable en la jeunesse, Didi, comme aimaient l’appeler les enfants, s’y employa corps et âme.

La première Maison-mère, Maison Ramsès, fut créée en 1958 dans la banlieue Tunisoise .Elle a démarré avec 110 enfants orphelins. Elle est ensuite transférée à la Maison Yasmin non loin de Ramsès. Survint alors une autre répartition complètement inattendue : 1 – Maison Yasmin 5-7 ans —— 2 – Maison Douar Chott 8-10 ans —— 3 – Maison Thala 11 -15 ans. La Maison Thala est en pleine zone frontalière, donc à proximité du danger. Aux 35 enfants venus avec Didi de Yasmine se sont adjoints les enfants du Bataillon de GHARDIMAOU. Cette Maison alimenta l’ALN de 17 combattants volontaires : Ghoreieb , Selam , Mekki ,Sangala , Aziez et les autres . Certains, parmi eux, ont eu l’honneur de tomber au Champ d’Honneur. Obnubilé par sa passion d’éducateur, Didi créa, à l’indépendance, les centres des enfants de Chouhadas : EL DJIL EL DJADID. L’Ecole des Cadets de la Révolution pris alors sa route parallèlement. Une histoire si envoutante et si captivante, avec ses joies et ses peines, ses hauts et ses bas, commence. »*

Nul ne pouvait prédire le jour de l’indépendance de l’Algérie colonisée, martyrisée dans une guerre disproportionnée contre un peuple sans défense où vieux, femmes, enfants étaient bombardés quotidiennement, laissant derrière eux des survivants dont les enfants de la révolution. A une question d’un responsable à feu colonel Boumediene sur la création d’une Ecole pour ces enfants de la Révolution et le nom qu’il fallait lui donner, feu colonel Boumediene, rétorqua au responsable : Qui sont leurs pères ? Le responsable : Ce sont les Chouhadas, les lions.  Feu colonel Boumediene demanda alors : comment s’appelle le fils du lion ? Le responsable répondit le lionceau (Achebl). Ainsi l’Ecole fut baptisée Ecole des Achbels Etthaoura, c’est-à-dire cadets de la révolution dont le premier directeur fut le lieutenant Benmaâlem Hocine* ancien secrétaire du Martyr Ait Hamouda colonel Amirouche. Vint le jour de l’indépendance le cinq juillet 1962, les unités combattantes regagnèrent le territoire algérien, laissant derrière eux en territoire tunisien l’école avec son effectif de cadets sous la responsabilité du capitaine Saouli Mostefa. Ce dernier prit la décision de faire rentrer les cadets  et les dépouilles de trois cadets chouhadas pour enterrer ces jeunes héros à Ain Âsel près de Tarf.

Une autre infrastructure de regroupement fut affectée aux cadets et autres orphelins à Seraidi, sur les hauteurs d’Annaba. Sur l’Ouest Algérien un regroupement d’enfants de chouhadas et d’orphelins a eu lieu à Bethioua, sous le commandement du capitaine Khemes. A Koléa, depuis 1952 l’Ecole  Militaire Préparatoire Nord Africaine (EMPNA) formait des enfants de troupe de l’armée française tous corps confondus. Beaucoup d’algériens fréquentaient cette école. Certains ont regagné les unités algériennes de l’ALN, après avoir exercé dans les unités françaises. Le Ministre de la Défense Nationale, feu Houari Boumediene ordonna l’affectation de l’ex EMPNA* aux cadets de la révolution à Koléa. Quelle magnifique coïncidence ou stratégie ? C’est ainsi que le 25 Mai 1963, en pleine année scolaire, le Ministre de la Défense Nationale inaugura l’ENCR* de Koléa au lieu et à la place des enfants de troupe.

L’Algérie ouvrait les portes de six écoles de cadets de la  révolution, véritables pourvoyeurs de ressources humaines pétries sur la doctrine révolutionnaire, le patriotisme, l’intégrité, le don de soi pour la patrie vivant sous le slogan « la science et l’édification ».Boumediene était le père spirituel de cette création et le visionnaire voulant former une armée moderne mais très proche du peuple avec les enfants du peuple, seul le mérite comptait pour réussir. Une véritable armée de jeunes officiers et sous-officiers, fierté de l’Algérie indépendante sortait de ces écoles de 1963 à 1986, date fatidique de la fermeture de cette pépinière de ressources humaines. Incompréhensible et injustifiée cette décision du ministère de la défense nationale détruisant ses pépinières d’un seul revers. Aussi, vers la fin des années 1980, le Président de la république et son équipe démantelèrent  quelques unités et institutions de l’armée et opérèrent anarchiquement des déstructurations  des services de sécurité du pays ainsi que la fermeture de toutes les écoles nationales des cadets de la révolution. La Maison ANP brulait. Le Président de la république, lui-même officier supérieur, moudjahid, ayant ses propres fils cadets accepterait-il facilement ces démantèlements ? Contraintes, à savoir ?

Il est apparu alors successivement à ces décisions, des points de vue et d’autres valeurs menaçant les fondements de l’armée nationale populaire sur certains aspects. Un journaliste a relaté des faits historiques d’une importance capitale et déterminante relatifs à cette opération. Pour la compréhension du système que je qualifierai de Système dirigiste* additionnant économie dirigée et autoritarisme politico-militaire, je rappellerai les événements de la décennie 1980-1990, évènements précurseurs de la décennie noire ou sanglante qu’a connue l’Algérie du « un million et demi de martyrs » ou algériens s’entretuaient entre eux sous le regard et l’indifférence des nations y compris arabes.

Ce qu’il faut expliciter à la nouvelle génération, c’est que le Système dirigiste est un système économique adapté par les dirigeants algériens à dominante militaire utilisant des civils comme simples gestionnaires. Des classes au sein du pouvoir militariste se disputaient la primauté. Cet antagonisme provoqua un  démantèlement  qui n’est pas l’œuvre d’officiers supérieurs de l’ALN mais ce sont les officiers supérieurs issus de l’armée française de par leurs niveaux d’instructions acquis dans l’armée française (promotion Lacoste) qui en sont les auteurs notamment le lobby issus des enfants de troupe qui avaient pris le dessus sur les moudjahidines et même sur la présidence de la république où ils étaient infiltrés. La réaction à cette déstructuration est venue de la part des moudjahidines  officiers retraités qui se sont organisés dans une association « Anciens retraités de l’ANP » pour contre carrer l’ouragan provoqué par  ceux qui sont derrière ces décisions désastreuses   pour   l’armée, malgré l’existence d’une organisation nationale des moudjahidines composée d’anciens officiers de l’A.L.N, l’O.N.M affaiblie par ses problèmes structurels.

Aujourd’hui, il se passe exactement la même chose qu’en 1980-1990 à l’intérieur des services de sécurité de l’armée, des commandements et des régions militaires. Des forces dont le président en sa qualité de chef suprême des armées sont à l’origine du démantèlement mais pour d’autres raisons. Ceci ne doit pas  affaiblir notre armée ou créer un climat démoralisant au sein des troupes au moment où  sur les 6400 km de frontières, les groupes terroristes font des incursions avec des armements sophistiqués à l’intérieur de notre territoire. Ceci n’a pas échappé aux retraités de l’armée en général, notamment aux  cadets de la révolution en particulier  qui s’inquiètent et ne peuvent pas rester indifférents, eux qui ont combattu le terrorisme laissant sur le terrain des centaines de martyrs dont beaucoup d’officiers supérieurs. Ces démantèlements des services sont-ils  un vent démocratique soufflant sur l’Algérie signifiant avec des mots simples que l’institution militaire désormais ne s’occupera que de sa professionnalisation avec un rajeunissement de ses ressources humaines et l’élévation de leurs niveaux technologiques ?

Si cela est le but, son implication  tant décriée dans les secteurs qui ne relèvent pas de ses prérogatives est finie et elle a tout intérêt à développer des pôles d’excellence atour des universités et des secteurs industriels liés à son champ d’application pour sa modernisation. La répartition sur d’autres institutions autres que l’armée des forces  constituant   les structures supprimées ou déplacées devrait être la garantie que les contrôles assurés jadis par les services seront normalisés et répondent aux seuls critères techniques connus et reconnus de tous :l’indépendance de la justice, l’auto saisine sur les dossiers sensibles assurée par des juges ne répondant à aucune injonction. C’est dire tout simplement qu’à l’avenir tout citoyen doit rendre des comptes quelque que soit sa fonction. La déclaration du patrimoine ne doit pas être une simple déclaration mais l’objet d’un suivi particulier. Si l’Algérie entame l’année 2016 une ère nouvelle, un nouveau front contre l’opacité camouflant l’enrichissement illicite, la corruption multisectorielle impunie, la saleté et les nuisances  quotidiennes, le non respect des Lois de l’Etat par ceux sensés les appliquer, une deuxième étape d’assainissement pour ne pas dire un Front de Redressement National est indispensable  aboutissant à l’émergence d’une deuxième République.

Un demi-siècle de dirigisme militaro-politique ne pouvait que  produire  les résultats observables de cette nation à la recherche d’un nouveau destin. Il est évident maintenant  d’éviter de tâtonner mais de rendre la parole au peuple seul délivreur de la légitimité par l’urne, seule solution de sortie de l’impasse dans laquelle   nous vivons. Pour illustrer le niveau du pays, on peut citer deux exemples : 1.un pays qui n’a pas de centime, dix centimes, un dinar comment fait-il ses comptes, ses courses, ses bilans ? En Bourse algérienne  est ce qu’on arrondit et  à quelle unité ? 2. Un ministère du Tourisme ? Pourquoi faire ? Il n’y a pas même pas de toilettes publiques. En Algérie, on ne fait pas ses besoins naturels. A quel point sommes nous arrivés ? Nous qui vantions Alger la blanche, Oran El Bahia. On parle d’une capacité touristique de 500.000 lits. Qui dormira dedans ? Après le fiasco des grands projets, maintenant nos besoins ce sont les lits, monsieur le Ministre ! A ne rien comprendre. A ce prix vaut mieux un ministère de l’hygiène et de la propreté nationale. Ce n’est pas un documentaire de l’émission Thalassa payée en devise qui cachera les tonnes d’ordures qui jonchent nos plages et nos rivages, nos vergers ravagés par les cimenteries, nos paysages défigurés par les buildings. Qui a ordonné  la construction des trois buildings sur l’ère touristique de sidi fredj ou bien l’usine de cigarettes au lieu dit haouch erroz entre Koléa et Boufarik ? En finir avec cette politique qui massacre la faune et la flore et  laisser derrière une désertification au sens large du terme.

Beaucoup de sacrifices ont été consentis pour préserver un semblant de stabilité national, qui faute d’un redressement significatif renverra notre patrie au moyen âge et non vers un « printemps barbare. », printemps de massacre pensé dans les états-majors qui ont toujours partagé le monde en leur faveur. Reste que la nature de l’A.N.P trouve sa raison d’être dans la relation historique qui la lie à son peuple et est la base fondamentale  de la défense nationale du territoire et de son intégrité nationale en coordination avec d’autres institutions comme cela se pratique dans les pays démocratiques. Nous avons observé que généralement une armée n’intervient en politique que quand la menace pèse sur les institutions nationales ou bien quand la souveraineté du peuple est menacée.

Les écoles des cadets de la révolution créées par  l’ALN* en 1959 dirigée par feu colonel  Houari Boumediene, sous les feux, le sang et les larmes ,ont fourni  la force combattante avant l’indépendance et  la force de frappe de l’ANP après l’indépendance dans les fronts du moyen Orient ou lors de la décennie noire où des bataillons  de cadets de la révolution sous-officiers, officiers et officiers supérieurs jeunes élites déterminées, combattantes, optimistes, bien formées et proches du peuple algérien ont combattu la réaction dans  toutes ses formes. C’est vrai que les premières promotions de cadets de la révolution étaient des enfants de chouhadas (martyrs) et de moudjahidines (combattants). Puis les écoles nationales de cadets de la révolution se sont ouvertes aux jeunes algériens à partir de 1965 pour former   des cadres militaires et civils de haut niveau et jouissant des qualités nationalistes, proches des préoccupations du peuple. Le colonel Houari Boumediene, ministre de la défense nationale a inauguré l’école nationale des cadets de la révolution le 25 Mai 1963 à Koléa. Il a fallu attendre jusqu’après 1965 c’est-à-dire en  1967 pour qu’un décret présidentiel soit  publié au journal officiel le JORA et  signé par le créateur des écoles des cadets de la révolution,  feu président Houari Boumediene.

Les écoles de cadets ont fourni au pays plus de 37000 cadres supérieurs civils et militaires  dont une grande partie dirigeait les unités combattantes durant la décennie noire, laissant leurs martyrs sur le champ d’honneur aujourd’hui anonymes. La plus part  de ces cadets  cadres supérieurs parfois, entre 40 et 50 ans d’âge se sont retrouvés versés à la retraite. La fermeture des écoles de cadets en 1986 par le lobby d’officiers issus des enfants de troupe imputée injustement au président Chadli Bendjedid dont ses enfants étaient cadets, est une action portée contre l’armée donc contre son peuple. L’histoire a retenu que le Président lui-même n’a pas terminé son mandat. Ce sont ces mêmes officiers janviéristes qui l’ont empêché .C’est une autre page tourmentée de l’histoire algérienne. Le retour de ces écoles sous l’appellation de « Cadets de la Nation » est la réponse idoine et est la bienvenue, constituant  un frein à ceux qui continuent de frapper la révolution algérienne de l’intérieur.

Les cadets de la révolution auront leurs héritiers, qui suivront la voie à savoir continuer l’édification de la Nation de Novembre. Notre Révolution de  Novembre est  à durée infinie. Elle ne meurt pas. C’est l’œuvre sanguine  d’un million et demi de martyrs. C’est le référentiel commun des algériens, je dirai c’est ce passé glorieux qui est et  qui sera notre avenir référentiel à nous Algériens. L’histoire moderne de notre patrie retiendra que des milliers de cadets de la révolution tous grades confondus ont été la pierre angulaire dans la lutte contre le terrorisme, laissant un lourd tribut de martyrs, d’invalides et d’autres blessés. Beaucoup ont été reversés à la retraite à un   âge  ne dépassant  pas 50 ans. Là est la réponse réactionnaire  des vraies forces néfastes et nuisibles touchant et affaiblissant la puissance de l’armée algérienne. Reversés à la vie civile sans aucune protection, ni réversion dans d’autres corps civils, beaucoup ont été livrés à eux-mêmes, parfois jetés dans la rue avec leur famille des logements de fonction de l’armée alors que ceux qui ont décidé ces expulsions  habitent les villas cossues, sur les hauteurs d’Hydra, El Biar, El Mouradia……… Ils ont fait pire à nos valeureux moudjahidines qui, en 1962 le système militari-politique leur avait donné les bars et les cabarets des cotes algériennes. Eux qui ont libéré le pays au nom d’Allah Akbar, ils ont été transformés en vendeurs d’alcools et de barbouzes de lieux de débauches.

Ces mêmes forces dans l’ombre font pression sur les institutions nationales   pour  refuser l’agrément aux cadets de la révolution afin  de s’associer pour défendre civilement, socialement, culturellement leur corporation dans le cadre de la Loi 12-06 du 12.01.2012. Ces mêmes forces agissant encore dans l’ombre ont fait pression  pour refuser la qualité de moudjahid aux cadets de la révolution du groupe de Souk-Ahras qui étaient  combattants  des unités frontalières invoquant leur jeune âge. Ces mêmes  forces aurait refusé la qualité de moudjahid par exemple à « petit OMAR » de la Casbah d’Alger s’il aurait échappé aux parachutistes français. Ces mêmes forces ont refusé  l’application de la Loi du chahid et du moudjahid  99-07 du 05 Avril 1999 par le M.D.N pour  les ayants droits de Chouhadas   « les cadets  de la révolution, fils de chahids, ayant fait  carrières militaires ». Même la Loi algérienne ne leur est pas appliquée par leur ex institution nationale. Ces cadets ex militaires ont droit à sept années d’ancienneté prévus par la LOI que le MDN n’applique pas. Félicitations à nos frères aînés, cadets  de Souk-Ahras » qui après une lourde bataille juridique ont obtenu leur agrément.

Dans le cadre de la transmission intergénérationnelle, une rencontre nationale s’est tenue à Batna l’historique les 24 et 25 Août 2015  où un millier de cadets de la révolution  toutes générations confondues ont scellé leur union sacrée, déclarant à la Patrie, leur disponibilité de mettre leur force de réserve de plus de 37.000 membres  à l’appel du devoir national  si le peuple et  la situation  l’exigent. Compte tenu de la situation qui prévaut au niveau international, régional, l’afflux des réfugiés menacés par le terrorisme ou les migrants des  menaces climatiques, l’Algérie déjà accueillant nos frères syriens et africains n’est pas à l’abri des forces ennemies de l’intérieur comme de l’extérieur. Ne pouvant pas restée indifférente à ce qui se passe à tous les niveaux, l’Association Nationale des Cadets de la Révolution, proche des préoccupations du peuple, consciente de la situation actuelle qui nécessite une sagesse d’une gouvernance prévoyante, vigilante ,planifiant une  culture de masse envers la jeunesse algérienne, culture nationaliste dont ont bénéficié les cadets de la Révolution durant les décennies de l’indépendance, elle  ne manquera pas d’apporter son expérience sur  un projet social, économique et culturel de l’Algérie du 21ème siècle dans le cadre des activités du mouvement associatif national.

Aussi un programme socioculturel et d’activités  de solidarité et de résolutions des problèmes des ayants droits seront planifiés pour 2016 après l’Assemblée Générale de l’Association Nationale des Cadets de la Révolution Etahriria* prévue  incessamment. Gloire à nos martyrs .Oua âqedna el âzma en tahia el djazair Vive l’Algérie. Etahriria : libératrice. *Cadets (echbels) : enfants de martyrs, combattants, citoyens  formés dans les écoles de la révolution et ceux de l’indépendance. Formation secondaire doublée d’une formation paramilitaire aboutissant au baccalauréat. Ressources humaines bénéficiant de formations supérieures dans les grandes écoles et académies étrangères. Ces officiers formant les principaux corps de bataille diversifiés constituent l’ossature principale de l’armée moderne algérienne.

Post-scriptum de l’auteur : Ces notes complémentaires de la part de l’auteur explicitent certains aspects de son article, car contenant des positions qui ne sont pas peut être celles des membres de son Association dont il dégage leurs responsabilités. Cependant si la  Loi 12-06 régissant les associations stipule que ces dernières actives dans les domaines autres que politiques, l’histoire de notre pays à ce jour prouve que toutes les associations ont été des satellites du parti unique puis d’autres partis politiques. Ce qui veut dire tout simplement que la Loi 12-06 est en déphasage et décalage avec la pratique in situe. L’homme apolitique n’existe pas . Il faut l’inventer.

Pour caricaturer un Président de la rive Nord de la Méditerranée, j’affirme que moi officier supérieur je suis apolitique, moi officier supérieur je suis discipliné, moi officier supérieur je respecte la Constitution de mon pays. Moi officier supérieur j’exécute les champs d’action prévus par la Constitution approuvée par vote directe du peuple algérien, c’est à dire que je ne m’occupe pas de politique, sauf que  moi officier supérieur  je défends cette constitution de toute manipulation, champ d’action garantissant que seul le peuple est détenteur du pouvoir légitime. Le garant de la stabilité constitutionnelle doit relever d’une exception  c’est-à-dire qu’elle soit assurée par le Haut Conseil de la Sécurité Nationale.

Tout changement doit faire l’objet d’une approbation populaire par l’urne. L’urne sera supervisée par la Commission Indépendante permanente des Elections Nationales. L’Algérie vit la situation idéale pour vivre une transition douce et mettre un terme au système dirigiste militari-politique. La présidence sait plus que tout autre que l’actuelle situation ne peut perdurer telle quelle et nécessite avec la prise de décision collective avec les sages de notre pays, qu’il est temps de préparer un projet à court, moyen et long terme qui jettera les bases de notre future nouvelle république. Notre population ne fait qu’augmenter, nos richesses naturelles diminuent, les classes moyennes disparaissent. Où va-t-on ? Après les tromperies d’un demi-siècle, va-t-on vers le libéralisme, vers la sociale démocratie ? Dans tous les cas un choix s’impose. Sages de cette nation historique, sages de ce peuple héroïque, sages de ce  pays irrigué du sang de plus d’un million et demi de martyrs unissez vous et asseyez vous ensembles pour mettre fin à un demi siècle de gestion dont le résultat est là devant vous. Tout le monde est responsable. Personne n’ignore les responsabilités quand il était dans le système.

*Doumi Farouk : Expert Consultant techniques spatiales, ex cadet 1963-1970 Bachelier, .Académie interarmes de Cherchell. Officier supérieur, ingénieur géodésien, D.E.S.S université Paris VI, Doctorant  techniques spatiales 1984  CNES/GDTA Toulouse (France).