La BAD compte financer des investissements de Sonelgaz
La Banque africaine de développement (BAD) compte participer au financement des investissements de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) dès l’année en cours, en réponse « à une requête du gouvernement algérien », a indiqué jeudi le Représentant résidant de cette banque régionale à Alger, Boubacar Sidiki Traore. « Nous avons été approchés par les autorités algériennes pour prendre contact avec Sonelgaz et jeter un coup d’oeil sur son programme d’investissements. J’ai effectivement rencontré la semaine dernière les plus hautes autorités de Sonelgaz qui m’ont présenté le programme d’investissements de la compagnie sur les dix prochaines années (2017-2027) », a affirmé M. Traore lors d’une conférence de presse organisée au siège de la représentation de la BAD à Alger.
Ce programme d’investissements, avoisinant les 50 milliards de dollars et répartis sur 10 ans à raison de 5 milliards de dollars par an en moyenne, tel que l’avait annoncé Sonelgaz, « intéresse la BAD », selon lui. M. Traore a tenu à observer que ces investissements de Sonelgaz comportaient également une « vision d’intégration africaine ». « Nous comptons financer des projets dans le secteur de l’énergie en Algérie avant la fin de l’année en cours, des financements qui devraient se poursuivre l’année prochaine et durant les années suivantes », a-t-il avancé. A ce propos, il a fait savoir que cette banque régionale était actuellement « dans une position d’écoute » et qu’elle comptait consulter ses équipes pour étudier ce dossier, en faisant remarquer que le dernier mot reviendra au gouvernement algérien.
Selon lui, la BAD a également été sollicitée par les autorités algériennes pour accompagner le plan d’investissements de la Sonatrach, tout en ajoutant que cette institution financière africaine n’avaient pas encore eu de rapport direct avec les responsables de la compagnie pétrolière nationale. Pour rappel, la BAD avait décaissé en décembre 2016 un appui budgétaire de 900 millions d’euros pour financer le programme algérien d’appui à la compétitivité industrielle et énergétique. Il s’agit d’un prêt accordé à des conditions « exceptionnellement avantageuses », selon M. Traore, à savoir « un taux d’intérêt inférieur à 2% et un remboursement sur 20 ans avec un différé de cinq ans ». Pour rappel, l`Algérie est membre fondateur de la BAD, créée en 1964, et dont elle est le 4ème actionnaire sur le continent. Elle compte aujourd’hui 80 pays membres composés de 54 pays africains et 26 non africains (APS)