La Commission européenne ira-t-elle jusqu’à envisager des sanctions contre l’Italie ?

FILE PHOTO: European Commission President Ursula von der Leyen gives a statement on Ukraine at the EU headquarters in Brussels, Belgium, January 24, 2022. John Thys/Pool via REUTERS/File Photo

26.09.2022. La victoire de l’Alliance des droites, avec à sa tête le parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia, pourrait avoir d’importantes conséquences sur les relations entre l’Union européenne et l’Italie,. À Bruxelles, on s’inquiète de voir un second membre des 27 placer l’extrême droite au pouvoir, après la Suède il y a dix jours. En effet, la dirigeante du parti postfasciste Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, est connue pour ses positions eurosceptiques que partage également son allié au sein de l’Alliance des droites, la Ligue du nord de Matteo Salvini.

Cette perspective inquiète d’autant plus l’Europe que L’Italie, troisième puissance économique d’Europe, pourrait trouver du soutien auprès de la Suède, mais également de la Pologne et de la Hongrie, deux pays en conflit avec la Commission européenne qui leur reproche des atteintes à l’État de droit. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà anticipé la victoire de l’extrême droite et a menacé l’Italie de sanctions en cas d’atteinte aux principes démocratiques de l’Union européenne.

Les menaces de la présidente de la Commission européenne risquent de faire mal à l’Italie. Bruxelles pourrait notamment priver le pays de certains fonds. Une part conséquente du plan de relance européen est consacrée à l’Italie 200 milliards d’euros sur les 750 milliards d’euros prévus.L’octroi de ces fonds n’est pas sans conditions. Outre les questions de politique intérieure concernant les réformes imposées par l’Europe dans plusieurs domaines (système judiciaire, marchés publics, fonction publique) la position du futur gouvernement italien dominé par l’extrême-droite sur l’Ukraine sera scrutée de près par Bruxelles.

Mustapha Senhadji