La Cour des comptes sollicite la coopération européenne

Un projet de jumelage entre la Cour des comptes et les institutions homologues de France et de Portugal et portant notamment le renforcement des capacités de contrôle et de supervision sur la gestion des fonds publics a été lancé mercredi à Alger. Le projet intitulé « renforcement des capacités institutionnelles de la Cour des comptes en matière de contrôle juridictionnel, d’exécution de la loi de finances et de la qualité de gestion » est mis en oeuvre par la Cour des comptes et un consortium franco-portugais. Ce consortium est constitué de la Cour des comptes françaises en sa qualité de leader et du Tribunal de Contas de la République de Portugal en tant que partenaire junior, a-t-on expliqué lors de la cérémonie de lancement.

Inscrit dans le cadre du programme d’appui à la mise en oeuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE (P3A), ce projet d’une durée de 24 mois devrait permettre d’aborder l’étude des meilleures pratiques franco-portugaises susceptibles d’être adaptées au contexte algérien. Ce projet -financé par l’UE à hauteur de 1,7 million d’euros- ambitionne aussi de renforcer le système national de contrôle des finances publiques et de contribuer  au développement de la bonne gouvernance et à l’amélioration de la qualité des politiques publiques. Plus concrètement, la mise en oeuvre de ce projet va permettre la dotation de la Cour des comptes en moyens indispensables à la mise en conformité de son fonctionnement et de son activité aux normes et bonnes pratiques européennes et internationales.

Il est également envisagé de rendre possible à la Cour des comptes la rédaction du rapport de l’avant-projet de loi de règlement budgétaire (LRB) pour la rendre plus pertinente et axée sur les résultats, plus rapide et moins consommatrice de ressources avec amélioration de la qualité de son contrôle. Sont également prévus dans le cadre de ce jumelage, des audits guidés, des cycles de formation au profit des cadres des la Cour ainsi que l’élaboration d’un véritable schéma directeur informatique pour faciliter son processus du travail. De plus, un séminaire de sensibilisation a été organisé à cette occasion et qui s’adresse non seulement aux magistrats de la Cour mais également à leur environnement, notamment aux contrôlés, de façon à partager avec eux les « nouvelles règles du jeu de la nouvelle gestion publique » (APS)