La guerre des généraux Nezzar et Toufik contre Bouteflika
La déclaration du général Toufik, dans laquelle il prend position contre la condamnation de son ancien adjoint, le général Abdelakader Aït Ouarab dit Hassan par le tribunal militaire d’Oran, n’est pas passée inaperçue en France et plus particulièrement dans les milieux proches de la communauté du renseignement qui suivent de près ce qui se passe dans notre pays. La lettre Sahel intelligence dirigée par un ancien des services israéliens croit voir dans cette déclaration un épisode dans la guerre déclarée entre d’une part les généraux partisans du président Bouteflika et de l’autre le clan Nezzar-Toufik.
« Le message diffusé sur le site web du quotidien algérien El Watan, a largement été relayé par les médias nationaux qui révèlent au grand jour la lutte sourde pour le pouvoir en Algérie. D’après eux, le régime opaque qui a cours depuis des décennies dans le pays, s’apprête à vivre un tournant majeur avec désormais deux clans qui se disputent ouvertement le pouvoir. D’un côté, le cercle présidentiel représenté par plusieurs généraux fidèles au chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika, malade et cloué sur une chaise roulante, assisté de son frère Saïd, et de l’autre les anciens dirigeants des renseignements algériens, avec à leur tête le général Toufik, récemment limogé, le général Hassan et enfin l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar » peut-on lire dans la lettre.
Le site français reconnaît la défaite du général Toufik dans son bras de fer avec ses adversaires de la présidence et de l’armée mais continue à croire que la lutte des clans n’est pas terminée et s’interroge sur ses conséquence ssur la stabilité de l’Algérie : « Appelé à juste titre « Rab Dzaïr », « le Dieu de l’Algérie », le général Mohamed Lamine Mediene, dit Toufik, était en poste depuis plus de 25 ans à la tête du puissant Département du Renseignements et de la Sécurité (DRS). Sa position privilégiée au sein du régime politico-militaire algérien avait longtemps laissé imaginer qu’il était indétrônable. Une opinion qui a été contredite en septembre dernier après sa mise à la retraite forcée. Les observateurs s’interrogent à présent sur l’issue de ce bras de fer au sommet de l’Etat et ses implications potentielles sur la sécurité et la stabilité de l’Algérie ».