La militante suédoise Greta Thunberg réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination
09.01.2025. Lors de son récent déplacement qui l’a conduit aux camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, la figure emblématique du mouvement écologiste international, la jeune militante suédoise, Greta Thunberg, a pu constater de près la situation dans laquelle se trouve le peuple sahraoui qui a été chassé de sa terre par le colonialisme marocain et a réitéré sa volonté de faire connaître la juste cause sahraouie à l’échelle internationale.
Après un voyage de plus de 2000 kilomètres sur la route ou en mer, la jeune militante écologiste suédoise, Greta Thunberg, a pu rejoindre les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Greta était accompagnée par Benjamin Ladraa et Sanna Ghotbi, connus pour avoir fait un périple de 48 000 kilomètres à vélo pour mettre sous les projecteurs et dénoncer la situation du Sahara occidental annexé et occupé par le royaume du Maroc depuis 50 ans. « Les habitants du Sahara occidental ont le droit à l’autodétermination, à la liberté et à la dignité. Ces droits ont été violemment niés. Le monde regarde en silence alors je veux apporter ma voix à ceux qui appellent à la libération du Sahara occidental. » a affirmé la jeune militante écologiste avant d’ajouter : « J’en apprends beaucoup plus sur l’occupation actuelle et la répression, la violence, le pillage et l’exploitation des ressources naturelles que le peuple sahraouis a dû endurer »
La militante suédoise a dénoncé la colonisation de ce territoire et les souffrances infligées par l’occupant marocain au peuple sahraoui. Elle a également mis en lumière les enjeux économiques de cette colonisation puisque le Maroc et ses complices internationaux ne se gênent pas pour piller les ressources naturelles de ce territoire riche en phosphate mais qui recèle aussi d’autres ressources naturelles comme les ressources halieutiques dans les eaux sahraouies. Et ce, en violation du droit international comme l’a rappelé récemment la Cour de justice de l’Union européenne qui a jugé illégaux les accords conclus entre le Maroc et l’Union européenne en matière d’exploitation des ressources du Sahara occidental. La militante suédoise a aussi relevé la dimension écologique de la lutte du peuple sahraoui dans la mesure où le peuple sahraoui doit faire face aux dégâts du réchauffement climatique et a rappelé que la sécheresse s’accompagne souvent de grosses pluies avec des inondations catastrophiques pour les populations de la région comme cela s’est passé en octobre 2024. Les dégâts causés par ces inondations sont décuplés par la précarité dans laquelle se trouvent les populations.
L’engagement de Greta Thunberg aux côtés du peuple sahraoui est une bonne nouvelle en ce début 2025 qui montre que la lutte écologique peut et doit aller de paire avec la lutte anticolonialiste. Pour rappel, Greta Thunberg a déjà exprimé le même engagement en faveur du peuple opprimé de Palestine. Sa participation au mouvent anti-guerre à Gaza lui a valu d’être arrêté par la police suédoise, ce qui ne l’a pas empêché de continuer à lutter contre le génocide du peuple palestinien et pour l’arrêt de la coopération entre les universités israéliennes et les universités suédoises et danoises. « Pas de justice climatique en terre occupée » a-t-elle lancé le 12 décembre 2023 en ajoutant : » Personne n’est libre tant que tout le monde ne l’est pas » ! (Algérie solidaire)
