La principale leçon des manifestations du 11 décembre 1960 que l’Etat algérien devrait retenir

11.12.2025. La commémoration du 65e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 est avant tout l’occasion de réaffirmer l’importance de la participation consciente du peuple algérien à l’oeuvre d’édification d’une Algérie nouvelle et pour relever les défis posés par les menaces extérieures.

Quel est le principal enseignement des manifestations historiques du 11 décembre 1960 ? L’entrée en scène du peuple algérien à un moment critique dans l’histoire de la lutte de libération nationale marqué par le fait que le système colonial a cherché à exploiter les difficultés rencontrées par la direction du FLN à l’époque pour imposer son option néocoloniale d’une Algérie associée à la France. C’est cette entrée en scène du peuple algérien qui a permis de sauver le projet national.

Aujourd’hui, cet enseignement est toujours d’actualité. A un moment où l’Algérie est confrontée à de multiples défis et menaces externes dans un monde marqué par des tentatives de remise en question du système juridique international, il est temps de comprendre que l’Etat algérien ne pourra pas relever tout seul ces défis. Il est temps que la société algérienne, avec ses partis politiques, ses syndicats et ses organisations professionnelles, reprenne la place et le rôle qui lui conviennent dans le combat en vue de défendre son unité, son intégrité et ses acquis.

Mais pour cela, il est nécessaire de lever les obstacles bureaucratiques qui ont empêché jusqu’ici les partis politiques et les associations de la société civile de jouer le rôle qui devrait être le leur. Le verrouillage politique et médiatique actuel, même si on peut comprendre les inquiétudes de l’Etat algérien face aux tenants de l’ « anarchie créatrice » et leurs pions en Algérie, devient un danger pour l’Etat lui-même dans la mesure où il encourage le noyautage des institutions étatiques et des partis politiques par les opportunistes et les médiocres de tous bords et contribue ainsi à aggraver le déficit de confiance des citoyens, et notamment des jeunes, envers l’Etat.

Mohamed Merabet

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