L’achèvement du projet de tramway de Mostaganem confié à Cosider
Le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane a annoncé, jeudi à Mostaganem, la relance des travaux du tramway de cette wilaya après un arrêt de sept mois. Lors d’une visite de travail et d’inspection, le ministre a indiqué que les travaux d’achèvement de ce projet vital et structurant, lancés jeudi, ont été confiés au groupe national « Cosider » et ses filiales algériennes « Cosider-travaux publics » et « Cosider ouvrages d’arts qui ont acquis une expérience durant les deux dernières décennies grâce au contact avec des sociétés étrangères et le partenariat avec de grands groupes. Abdelghani Zaalane a souligné que le groupe Cosider maitrise la technique de réalisation de telles infrastructures de base, faisant savoir qu’il se charge actuellement des travaux d’extension du tramway de Constantine jusqu’à la nouvelle ville « Ali Mendjeli », ainsi que le projet d’extension du métro d’Alger de hai El Badr à Ain Naadja, Baraki et le projet des tunnels de la voie ferrée de Boughezoul.
Le ministre a déclaré que la priorité est accordée actuellement à l’achèvement du projet du tramway de Mostaganem qui a atteint un taux d’avancement de 70 pc avant de relancer les chantiers de la première et deuxième lignes, d’ouvrages d’art, de tunnels, du pont d’Ain Sefra et du poste de maintenance et contrôle qui nécessitent un seul mois pour qu’il sera réceptionné dans un délai de 12 mois. Le projet du tramway de Mostaganem a été suspendu suite au retrait de la société espagnole qui prenait en charge les travaux (2013-2017) et dont le contrat a été résilié à cause des problèmes financiers et du retard dans la livraison du projet dont le coût global a atteint 26,5 milliards DA.
Les observateurs se réjouissent de cette décision consistant à confier l’achèvement du projet de tramway à une entreprise publique dont les capacités de réalisation ne sont plus à démontrer. Les mêmes observateurs relèvent que sans les restrictions budgétaires induites par la crise pétrolière et sans le retrait de la société espagnole qui était chargée du projet, le gouvernement n’aurait peut-être jamais pris une telle décision. Le manque de confiance dans les compétences nationales et les pots-de-vin en devises qui accompagnent généralement les contrats avec les partenaires étrangers expliquent largement la propension avec laquelle les décideurs préféraient jusqu’ici se tourner vers les entreprises étrangères dans la réalisation de coûteux projets d’infrastructures.