Lakcasi répond aux députés sur la dépréciation du dinar
Revenant sur la question soulevée par la quasi-totalité des députés présents à la séance plénière consacrée à la discussion de la conjoncture économique et monétaire, à savoir la dépréciation continue du dinar face au dollar et à l’euro, Le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Laksaci a assuré que le taux de change effectif réel du Dinar n’était pas aléatoire mais basé sur des fondamentaux que sont le prix du baril de pétrole, le niveau des dépenses publiques et le différentiel d’inflation entre l’Algérie et ses principaux partenaires commerciaux. Quant au taux de change nominal, c’est-à-dire le cours fixé sur la base du régime de flottement-dirigé, il est déterminé sur la base de « l’offre et la demande » et il n’est pas loin du taux de change effectif réel, a-t-il fait remarquer. Nous n’avons pas d’élément inconnu qui rentre dans le taux de change et sur lequel nous pouvons agir » pour augmenter ce taux, a-t-il soutenu.
Les députés reprochaient à la BA de recourir à la dévaluation du Dinar pour augmenter de façon fictive le niveau des recettes de l’Etat, recouvrées en devises et libellées en Dinars. Quant aux risques de change, le développement du marché interbancaire de change devra emmener les banques à « assumer le risque de change pour les opérateurs qui le souhaitent », a-t-il dit sans donner plus de détails. Par ailleurs et afin d’encourager les dépôts à termes, notamment avec l’importance du volume de la monnaie fiduciaires (30% de la masse monétaire), M. Laksaci trouve judicieux que « les banques recourent à des dépôts à termes mieux rémunérés afin de développer l’investissement ».
Pour ce qui est de la supervision bancaire, il a rappelé que la BA avait effectué 32 missions de contrôle sur place en 2014 et 66 opérations de contrôle sur pièces en plus de l’élaboration de 160 PV pour des infractions à la législation de change qui ont été transmis aux tribunaux. « Les institutions internationales ne nous reprochent pas le manque de contrôle mais l’excès de contrôle », a-t-il ironisé en direction des députés qui reprochaient à l’institution financière son faible contrôle (APS)