L’Algérie célèbre la journée du 24 février sous le signe de la préservation des acquis nationaux et sociaux

24.02.2023. L’Algérie célèbre la journée doublement symbolique du 24 février sous le signe de la détermination à aller de l’avant dans l’exploitation rationnelle de ses ressources en vue de développer son éconmie et préserver le caractère social de l’Etat algérien.

La journée du 24 février est doublement symbolique en Algérie. Elle nous rappelle le 24 février 1956 date de la fondation de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) un syndicat qui a mis en avant dès sa naissance deux dimensions fondamentales dans son programme : la dimension nationale par son engagement au service de la libération nationale et la dimension sociale par sa mobilisation dans la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs. La date du 24 février 1971 nous rappelle l’annonce par feu le président Houari Boumédiène de la nationalisation des hydrocarbures, un choix qui consacré la détermination de l’Etat algérien à consacrer les ressources naturelles de l’Algérie au service du développement du pays et du progrès social.

La célébration de ce double anniversaire survient cette année dans un contexte économique et social marqué par de nombreuses réalisations indéniables qui vont dans le sens du redressement économique graduel de l’Algérie et de la préservation du caractère social de l’Etat algérien. Même si les exportations de pétrole et de gaz continuent de constituer l’essentiel des ressources en, devises du pays, l’Algérie se dirige progressivement vers une diversification économique. Les exportations hors hydrocarbures qui ne dépassaient guère les 2 milliards de dollars avant 2020 ont augmenté pour atteindre les 4 milliards de dollars en 2021, puis 7 milliards de dollars en 2022 et on s’attend à 10 milliards de dollars à la fin de cette année. Si cette tendance continue, les exportations hors hydrocarbures atteindront les 30 milliards de dollars en 2030.

Même s’il souffre pour le moment d’un retard inexpliqué, le plan national de développement des énergies renouvelables (énergie solaire, hydrogène vert) pourrait permettre à l’Algérie d’équilibrer son bouquet énergétique d’ici 2035 et de dégager des quantités supplémentaires de gaz pour l’exportation sans avoir à faire le choix discutable du gaz de schiste. La sortie du système rentier par le développement d’une économie diversifiée contribuera à asseoir l’indépendance du pays et à assurer les moyens durables pour la préservation de la politique sociale qui est menacée par des courants libéraux soutenus par les institutions financières internationales et les cercles néocolonialistes. Même si le président Tebboune a réitéré l’attachement de l’Etat algérien à la politique sociale, les syndicats (UGTA et syndicats autonomes) et les autres organisations sociales, comme les organisations estudiantines, ont un rôle essentiel à jouer dans la défense des acquis sociaux du peuple algérien.

Mohamed Merabet