L’Algérie condamne l’attentat contre le centre islamique de Québec
L’Algérie a condamné dans « les termes les plus forts » l’attaque terroriste « lâche » perpétrée dimanche soir contre le Centre culturel islamique de Québec (Canada), selon une déclaration faite lundi à l’APS par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. « Nous condamnons dans les termes les plus forts l’attaque terroriste lâche perpétrée hier soir contre les fidèles rassemblés pour accomplir le devoir de prière dans une mosquée de Québec », a indiqué M. Benali Cherif.
« Cette agression innommable montre que les musulmans sont encore une fois ciblés par les terroristes qui ne peuvent être associés à aucune cause, religion ou foi. De par cet acte, ils tentent vainement de déstabiliser les sociétés et de porter atteinte à leur cohésion, leur diversité et à la cohabitation pacifique des religions et des cultures », a encore précisé le porte-parole du MAE. « Face à cette nouvelle manifestation de mépris de la sacralité de la vie humaine, nous exprimons notre solidarité avec le gouvernement et le peuple canadiens et présentons nos condoléances aux familles des victimes », a-t-il ajouté. « Nous réitérons notre ferme condamnation du terrorisme et notre engagement à poursuivre les efforts visant à mettre en place les synergies nécessaires au plan international pour la prévention et l’élimination de ce phénomène », a conclu le porte-parole du MAE.
Pour rappel, l’attentat islamophobe qui a visé le centre culturel islamique de Québec a fait six victimes dont deux victimes algériennes. Cet attentat a suscité l’indignation internationale. Cependant, plusieurs observateurs ont fait remarquer que dans les réactions de la communauté internationale, il y a une grande dose d’hypocrisie. En effet, il est difficile de séparer ce genre d’actes islamophobes de la politique suivie par plusieurs Etats occidentaux aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières, le dernier exemple en date, et sans doute le plus spectaculaire, étant le décret anti-immigration du président Trump qui suscite des remous y comoris au sein de l’opinion et de l’Administration américaines ainsi que parmi les alliés des Etats-Unis dans le monde.