Le CRA dénonce la campagne de dénigrement des ONG contre l’Algérie
La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabiles, a dénoncé, dimanche, la campagne de dénigrement menée par certaines organisations non gouvernementales (ONG) qui accusent l’Algérie de « rapatriements arbitraires » de migrants illégaux subsahariens. « Ces ONG qui accusent l’Algérie de rapatriements arbitraires de migrants illégaux subsahariens, se trompent de cible, car notre pays est mieux placé que quiconque pour être accusé de mauvais traitements envers ces personnes déplacées », a déclaré à l’APS Mme Benhabiles, tout en dénonçant « une campagne de dénigrement contre l’Algérie ». La présidente du CRA a regretté, notamment, le fait que « les souffrances de ces personnes déplacées soient exploitées à des fins politiques et partisanes ». « Au lieu de dénigrer l’Algérie, qui a toujours travaillé conformément au droit humanitaire international, ces ONG devraient plutôt chercher qui a provoqué ce désastre humanitaire et qui est derrière ces flux de migrants », a-t-elle mentionné. La reprise des expulsions des migrants subsahariens en situation illégale en Algérie a provoqué un tollé de plusieurs ONG. Cette campagne internationale est relayée en Algérie par des associations qui tentent d’instrumentaliser cette question à des fins politiciennes. La LAADH est connue pour être animée essentiellement par des militants berbéristes qui n’ont jamais cessé d’œuvrer en vue de discréditer l’Algérie sur la scène internationale.
Il est à rappeler qu’une moyenne de 90.000 migrants clandestins arrivent chaque année en Algérie, un flux considéré comme une « véritable préoccupation » par les autorités, a indiqué récemment Hacene Kacimi, directeur chargé de la migration au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Durant les cinq dernières années, le nombre de ces migrants a connu une « hausse considérable et inquiétante pour dépasser les 400.000 personnes », avait-il relevé, considérant ce phénomène comme « une véritable préoccupation pour les autorités aussi bien sécuritaires que politiques ». M. Kacimi avait fait observer que l’Algérie « n’est plus dans une situation de flux migratoire, mais de déplacements massifs de populations », tout en se demandant s’il existait un pays dans le monde « qui pourrait accepter un tel flux de clandestins sur son territoire ». Il y a quelques semaines, le même responsable avait indiqué que l’Algérie a sauvé 14.000 migrants africains (femmes et enfants), exploités par une bande de criminels du Niger notamment dans la mendicité.
M. Kacimi a tenu à rappeler à cette occasion que l’Algérie avait fait œuvre d’aide humanitaire envers l’Afrique, soutenant qu’elle a effacé la dette de 14 pays du continent évaluée à 3,5 milliards de dollar durant les 5 dernières années. Evoquant les réseaux migratoires, il a révélé que ces derniers avaient été investis par le banditisme, le terrorisme, la criminalité et la subversion, ajoutant que durant les trois derniers mois, l’équivalent de 39 milliards de centimes ont été saisis à Adrar, Tamanrasset et Iliizi. M. Kacimi a ajouté que le réseau des passeurs d’Agades (Niger), qui travaille dans la destination Libye et Algérie, a un revenu équivalent à 140 millions d’euros par mois, relevant que cet argent est recyclé dans la contrebande, le terrorisme et la subversion. Au vu de ces éléments, la campagne de dénigrement orchestrée par certaines ONG contre l’Algérie apparaît comme une opération à visée politique. Cependant, pour les militants associatifs qui travaillent dans le secteur de l’aide aux migrants, la régulation des flux migratoires par le gouvernement algérien devrait veiller à respecter scrupuleusement les normes internationales en la matière pour ne pas donner des prétextes aux cercles néocolonialistes et sionistes hostiles à l’Algérie, cercles dont on connaît l’influence néfaste au sein des ONG humanitaires européennes et américaines.