L’Algérie émet des réserves sur la résolution des ministres arabes qui renvoie dos à dos l’agresseur et l’agressé
13.10.2023. Le communiqué du Conseil des ministres des affaires étrangères arabes, dans sa dernière réunion au Caire, a certes appelé à la cessation de l’agression israélienne à Gaza mais un paragraphe malheureux a attiré l’attention des observateurs : il s’agit du paragraphe renvoyant dos à dos l’agresseur et l’agressé en appelant à la cessation des actions visant les civiles des deux côtés et à la libération immédiate des prisonniers et otages (détenus par le Hamas)
Comme c’était prévisible, l’Algérie et d’autres pays membres ont émis des réserves sur ce paragraphe problématique « plaçant sur un pied d’égalité le droit inaliénable et imprescriptible du peuple palestinien à l’autodétermination et les pratiques de l’entité sioniste qui bafouent toutes les chartes et les résolutions de la légalité internationale ».
Dans le communiqué final sanctionnant la Réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la Ligue arabe, la délégation algérienne s’est dissociée de « tout ce qui place sur un pied d’égalité le droit inaliénable et imprescriptible du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat souverain sur les frontières de 1967 et les pratiques de l’entité sioniste qui bafouent toutes les chartes et les résolutions de la légalité internationale ».
Pour rappel, outre l’Algérie, la Syrie a émis des réserves sur des « formulations » qui « placent sur un pied d’égalité l’occupant israélien et le peuple palestinien sous occupation ». Idem pour la délégation libyenne, et irakienne qui ont émis des réserves sur ce paragraphe de la résolution (APS, Algérie solidaire)