L’Algérie et la Chine s’accordent pour intensifier la concertation politique et le partenariat économique

21.07.2023. L’Algérie et la Chine ont convenu, dans un Communiqué commun sanctionnant, mardi à Pékin, les entretiens entre le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue chinois, M. Xi Jinping, de poursuivre l’intensification de la concertation politique, consolider la coopération sécuritaire, approfondir le partenariat économique et renforcer la coopération dans tous les domaines.

« A la lumière de l’évolution des relations entre les deux pays et de la volonté de les consolider à l’avenir, les deux Présidents ont décidé de poursuivre l’intensification de la concertation politique à tous les niveaux et de développer la coopération dans les domaines politique, économique, culturel, artistique, sécuritaire et de défense, ainsi que d’approfondir les relations de partenariat stratégique global entre les deux pays », précise le Communiqué commun. « Ainsi, les deux parties tendent à consolider davantage les intérêts communs et à renforcer l’appui mutuel, en vue de surmonter les difficultés induites par les différents crises et défis successifs auxquels est confronté le monde ». Les deux parties ont mis en avant « l’importance de consolider la coopération politique et sécuritaire et leur détermination à intensifier le contact et la coopération à différents niveaux gouvernementaux et législatifs, dans l’objectif de concrétiser les intérêts communs des peuples des deux pays ».

Au volet économique, les deux parties se sont félicitées de l’évolution du volume de leurs relations économiques et commerciales » et ont affirmé leur détermination à « approfondir le partenariat économique et consolider la coopération pratique dans tous les domaines, œuvrer à l’augmentation du volume des échanges commerciaux et à faciliter les exportations hors-hydrocarbures algériennes vers la Chine, mais aussi augmenter le volume des investissements qualitatifs chinois, à la faveur des multiples avantages qu’offre la nouvelle loi de l’investissement en Algérie ». Elles ont, également, convenu de « renforcer la coopération scientifique et académique, soutenir les établissements culturels chinois et algériens pour coopérer pour organiser une série d’activités culturelles en vue de la célébration du 65e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Algérie, poursuivre l’élargissement du contact entre les individus et raffermir les relations d’amitié algéro-chinoises au niveau populaire dans les différents domaines culturel, sportif, touristique et médiatique, et ce dans le cadre de l’Algérie nouvelle et l’initiative de la « Ceinture et la Route », mais aussi par l’approfondissement de la coopération dans plusieurs domaines, y compris dans l’industrie automobile, les sciences de l’espace, l’agriculture, la culture, le tourisme, la construction des ports, les services de logistique, le dessalement de l’eau, les infrastructures, les industries manufacturières, la métallurgie, le secteur financier, l’économie numérique, l’énergie, les mines, l’enseignement, la recherche scientifique, l’enseignement de la langue chinoise, les médias, l’administration fiscale, les douanes, ainsi que la lutte contre la corruption ».

Concernant les positions des deux pays vis-à-vis des questions internationales, l’Algérie et la Chine ont réaffirmé leur attachement à « intensifier la concertation et la coordination autour des questions internationales et multilatérales, poursuivre le soutien constant de leurs intérêts fondamentaux, se soutenir mutuellement lorsqu’il s’agit de la préservation de leur souveraineté et intégrité territoriales, consentir des efforts communs pour défendre le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, entre autres règles de la légalité internationale et principes fondamentaux des relations internationales ». Les deux pays ont, également, souligné l’impératif de « respecter le principe de bon voisinage et veiller au renforcement continu de la démocratie dans les relations internationales, en plus du règlement des conflits par le dialogue et les voies pacifiques », soulignant la « nécessité de préserver le système des Nations unies dont le centre est l’ONU et l’ordre mondial basé sur le Droit international et les règles fondamentales régissant les relations internationales, fondées sur les principes et les objectifs de la Charte de l’ONU ». Les deux parties ont convenu, en outre, de « maintenir leur attachement au multilatéralisme, au renforcement des principes de coopération, de solidarité, de justice et d’équité dans les relations internationales, et de préserver les intérêts des pays en voie de développement et défendre leurs droits ».

La partie algérienne a réaffirmé son « respect du principe d’une Chine une et unie, Taïwan étant partie intégrante des territoires chinois », et exprimé son « opposition à l’indépendance de Taïwan, quelle qu’en soit la forme, soutenant aussi la position de la Chine dans les questions relatives aux droits de l’homme, au Xinjiang, à Hong Kong, au Tibet et autres, et rejetant toute tentative de politiser la question des droits de l’homme ou de l’utiliser comme moyen de pression dans les relations internationales ». La partie chinoise a exprimé, pour sa part, son « soutien aux efforts de l’Algérie visant à préserver sa sécurité nationale et sa stabilité, saluant le processus de développement qu’elle a enclenché pour réaliser un décollage économique global ».

La partie algérienne a informé, de nouveau, la partie chinoise de ses démarches entreprises pour demander l’adhésion de l’Algérie au BRICS, et des raisons ayant motivé cette démarche, notamment les « mutations profondes que connait l’économie algérienne et les aspirations de l’Algérie à s’adapter aux développements survenus sur la scène économique mondiale ». La partie chinoise a salué la « volonté positive de l’Algérie d’adhérer à ce groupe et affirmé soutenir ses efforts pour atteindre cet objectif ». La partie algérienne a exprimé sa « considération quant à la position de la Chine à ce propos et sa détermination à accompagner l’Algérie dans toutes les étapes de concrétisation de ce projet ». La partie algérienne a, également, remercié la Chine pour son « soutien à la candidature de l’Algérie en qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2024-2025 ». La Chine a félicité l’Algérie pour son « élection en tant que membre non-permanent de ce Conseil. Les deux parties aspirent à renforcer la coopération et la concertation autour des questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité » (APS)