L’Algérie recourt au yuan dans ses transactions avec la Chine
Le gouvernement algérien est en train d’étudier la possibilité de recourir à la monnaie chinoise, le yuan, pour régler ses transactions commerciales avec ce pays. Pour rappel, la Chine occupe depuis 2013 la place de premier exportateur sur le marché algérien. Les gouvernements algérois et chinois sont en train d’étudier toutes les possibilités pour hisser leur partenariat économique à un niveau stratégique permettant aux entreprises chinoises d’investir dans tous les secteurs d’activités susceptibles de faire de l’Algérie une plate-forme d’exportations vers l’Afrique, le Moyen orient et l’Europe.
La décision algérienne de recourir au Yuan dans les transactions commerciales avec la Chine intervient au bon moment. Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé lundi d’intégrer le yuan chinois dans le panier de devises composant son unité de compte, les Droits de Tirage Spéciaux (DTS), a annoncé lundi sa directrice générale Christine Lagarde. Cette décision reflète notamment « les progrès accomplis par les autorités chinoises ces dernières années pour réformer leur système monétaire et financier », a souligné Mme Lagarde dans une déclaration au siège du FMI à Washington. « La poursuite et l’approfondissement de ces efforts va créer un système monétaire et financier international plus solide qui, en retour, soutiendra lui-même la croissance et la stabilité de la Chine et de l’économie mondiale », a-t-elle ajouté.
Pour Pékin, l’entrée de la devise chinoise au rang de monnaie de réserve représente une « réussite politique majeure » dans sa quête de reconnaissance économique internationale. La décision n’entrera pas en vigueur avant fin septembre 2016 de manière à donner le temps aux acteurs des marchés financiers de s’adapter à cette décision. Le yuan, ou renminbi, rejoint dans le panier des DTS le dollar américain, la livre britannique, le yen et la monnaie unique européenne.