L’Algérie renouvelle sa position en faveur d’une solution politique à la crise libyenne

Les parties libyennes qui se sont entendues récemment à Montreux (Suisse) sur « une phase préparatoire », poursuivaient leur efforts en vue de booster les pourparlers interlibyens prévus en octobre à Genève, devant conduire à la formation d’un nouvel exécutif, au profit de qui, le Premier ministre Fayez al-Sarraj, entend céder ses fonctions fin octobre. Mercredi, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen Fayez al-Sarraj a annoncé être prêt à quitter ses fonctions au plus tard fin octobre pour céder la place à un nouvel exécutif issu de pourparlers interlibyens visant à parvenir à une issue politique à la crise que connaît le pays depuis dix ans. « J’annonce à tous mon souhait sincère de céder mes fonctions à un prochain pouvoir exécutif avant fin octobre au plus tard, en espérant que le Comité de dialogue achève ses travaux, choisisse un nouveau Conseil présidentiel et transfère les pouvoirs au Premier ministre conformément aux conclusions du Congrès de Berlin », a déclaré le chef du GNA,  lors d’une brève allocution télévisée.

Fayez al-Sarraj s’est félicité du dialogue interlibyen mené sous l’égide l’ONU et des recommandations qui en ont découlés en référence aux consultations de Montreux, tenues du 7 au 9 septembre en Suisse, soulignant que ces discussions ont balisé le terrain pour une « phase préparatoire » à une solution globale en Libye. Le chef du GNA a exprimé son  » soutien à tout dialogue politique qui déboucherait sur l’élection de nouveaux organes politiques susceptibles de mettre un terme à la division en Libye ». Après avoir fait le 21 août dernier deux déclarations distinctes de cessez-le-feu, les rivaux libyens ont retrouvé le chemin du dialogue à Montreux pour relancer le dialogue inclusif facilité par l’ONU et trouver une solution politique à la crise libyenne. Lors de ces concertations, les parties libyennes ont accepté de tenir des élections dans les 18 mois et de restructurer le gouvernement.

Dans une récent entretien avec des représentants de médias nationaux, le Président Tebboune a renouvelé la position de l’Algérie en faveur d’une solution durable, émanant de la légitimité populaire électorale sous l’égide des Nations Unies, soulignant que « cette question nous concerne aussi et nous sommes un pays voisin qui partage avec la Libye de longues frontières. Nous imposerons notre avis et il n’y aura aucune solution sans notre participation ». Le Président de la République a également émis le vœu « de voir le processus en Libye couronné par une solution pérenne et non provisoire notamment à la lumière de la tenue des élections qui ont été largement accueillies et qui sont soutenues par l’ONU dans le but d’unir les frères libyens, notamment entre Benghazi et Tripoli et d’aller vers la désignation de noms pour assumer des responsabilités », soulignant qu' »il y a des noms qui commencent à apparaître ». A ce sujet, le Président Tebboune a rappelé qu’il existait une nouvelle réglementation de la part de l’ONU d’où le départ de certaines parties dont Fayaz Al-Sarraj, réaffirmant que « l’Algérie n’entravera pas le processus onusien » (APS)