L’Algérie se fixe l’objectif de 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2023

21.10.2022. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, jeudi à Alger, que le Gouvernement œuvre à augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures à 10 milliards de dollars en 2023.

Dans une allocution prononcée lors de l’ouverture du Forum de l’export organisé par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Benabderrahmane a souligné qu' »en conjuguant les efforts, nous pourrons augmenter le volume de nos exportations hors hydrocarbures à 10 milliards de dollars fin 2023″. Le Premier ministre s’est dit convaincu quant à la capacité des opérateurs algériens à concrétiser cet objectif, ajoutant que ces derniers bénéficieront de l’accompagnement et de l’aide de l’Etat. L’Etat « accompagnera les opérateurs économiques en leur accordant des facilités, notamment à travers la numérisation du système fiscal et l’allègement des charges fiscales, et ce, dans le cadre d’une approche globale qui aura un impact positif sur les recettes du pays hors hydrocarbures ».

M. Benabderrahmane a rappelé que la valeur des exportations hors hydrocarbures était de 5 milliards de dollars jusqu’au 30 septembre dernier, soit le même volume enregistré en 2021, ce qui témoigne de la poursuite des réformes que connait le commerce extérieur du pays. Les exportations hors hydrocarbures sont en passe d’atteindre 7 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours, a-t-il ajouté, soulignant que « l’Algérie se dirige, dans le cadre de la nouvelle approche économique, à pas fermes et de façon plus réaliste, vers la diversification de l’économie nationale, à travers laquelle nous aspirons à jeter les bases solides d’une nouvelle économie nationale forte et durable, affranchie de la dépendance aux revenus des hydrocarbures ».

Dans ce contexte, il a souligné que les réformes dans le secteur du commerce extérieur ont entraîné une réduction des importateurs de 43.000 à 13.000 actuellement, et parallèlement une augmentation du nombre d’exportateurs de 200, irréguliers pour la plupart, à plus de 3.000 exportateurs enregistrés, dont 1.500 exportateurs réalisant des opérations d’exportation effectives. Il a en outre souligné que « l’Etat ne s’oppose pas à l’importation qui complète la production nationale et qui permet à l’économie nationale d’accéder aux chaînes de valeurs et de contrôler les techniques de production, mais lutte contre l’importation qui épuise les devises et qui a failli entrainé le pays vers l’endettement international (APS)