L’ANP réitère sa volonté d’assurer la sécurité de l’élection présidentielle
Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général de corp d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vient de réitérer la détermination de l’ANP à réunir toutes les conditions favorables au bon déroulement des prochaines élections présidentielles. Dans une allocution prononcée dans le cadre de sa visite à la 6eme Région militaire (Tamanrasset), M. Gaïd Salah a déclaré: « Je me suis engagé personnellement, en tant que responsable au sein de l’Armée Nationale Populaire, devant Allah Le Tout-Puissant, le Peuple et Son Excellence, Monsieur le Président de la République, à réunir toutes les conditions nécessaires, permettant aux élections présidentielles de se dérouler dans un climat de quiétude, de sérénité, de sécurité et de stabilité« .
Cette déclaration faite le jour même où les étudiants manifestaient dans plusieurs wilayas contre le cinquième mandat et quelques jours après les manifestations du vendredi 22 février ne manque pas d’étonner les observateurs qui s’attendaient à plus de la part de l’institution qui constitue le noyau dur de l’Etat algérien face aux signes d’une crise nationale d’envergure. Les lectures proposées par les observateurs divergent. Pour les uns, la déclaration de M. Gaïd Salah témoigne d’un immobilisme qui pourrait s’avérer dangereux dans la mesure où il donne l’impression que le commandement de l’armée fait peu de cas de la mobilisation croissante d’une partie de la jeunesse algérienne contre le cinquième mandat sur l’ensemble du territoire national.
Pour d’autres d’observateurs, en l’absence du président de la république qui se trouve en Suisse pour « examens médicaux périodiques », le vice-ministre de la défense nationale ne pouvait que réaffirmer le rôle constitutionnel de l’ANP qui est de contribuer aux côtés d’autres institutions, à réunir les conditions favorables pour l’élection présidentielle en attendant que les institutions compétentes (Présidence de la république, Conseil constitutionnel) prennent les décisions qui s’imposent en pareilles circonstances. L’armée algérienne n’a donc pas encore dit son dernier mot. Le commandement de l’armée est sans doute quotidiennement informé par les services de sécurité de l’évolution de la situation et il ne fait aucun doute, selon les observateurs, qu’il n’hésitera pas à prendre la décision qu’il jugera nécessaire pour la sauvegarde de la paix civile en Algérie.
Mohamed Merabet