L’armée d’occupation israélienne lance une nouvelle agression contre Gaza
( Actualisé)L’armée d’occupation israélienne a lancé ce vendredi plusieurs raids aériens et navals contre le secteur de Gaza visant notamment un immeuble d’un quartier résidentiel, en plein centre de la ville de Gaza. Ces frappes, suivies d’autres salves quelques heures plus tard, puis de bombardements dans la nuit, ont tué Tayssir Al-Jabari, commandant des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, le mouvement qui, avec le Hamas, contrôle la bande de Gaza. D’autres militants de cette organisation, dont le chef de la zone sud du mouvement, Mahmoud Mansour, ont également été tués mais aussi des civils, dont plusieurs enfants. Le ministère palestinien de la santé a rapporté, dimanche matin, 31 morts et 265 blessés. L’armée israélienne a annoncé avoir éliminé les chefs de la branche armée du Jihad islamique et détruit des ateliers de fabrication d’armes, des rampes de lancement de roquettes et des points d’observation du Jihad islamique. Comme il le fait systématiquement pour justifier ses agressions, L’Etat hébreu dit avoir agi pour prévenir une attaque lancée par l’organisation palestinienne. Pendant la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a arrêté 19 membres du mouvement en Cisjordanie occupée. Selon le porte-parole de l’armée, Israël avait planifié cette une opération et celle-ci pourrait durer une semaine.
L’agression israélienne a commencé en fait dès le le 1er août, quand les forces d’occupation israéliennes ont arrêté à Jenine le responsable du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassam Al-Saadi, 62 ans. Un Palestinien de 17 ans, membre de l’organisation, avait été tué lors de l’opération. En même temps, l’occupant a procédé à la fermeture des points de passage vers et depuis Gaza. Des milliers de journaliers palestiniens et une cinquantaine de patients qui devaient sortir pour se faire soigner se sont retrouvés bloqués. L’approvisionnement de l’unique centrale électrique de l’enclave était aussi mis en péril, et les localités israéliennes autour de la bande de Gaza bouclées ainsi que les routes d’accès fermées. Alors que personne ne s’attendait à une escalade au moment où la médiation égyptienne et qatarie était encore en cours, l’armée israélienne a choisi de se lancer, la première, dans une attaque présentée par la propagande israélienne comme une « attaque préventive » alors que, selon les dires du quotidien français Le Monde, « aucune roquette n’avait été lancée depuis l’enclave palestinienne vers Israël depuis la mi-juillet. » Plusieurs éléments tendent à confirmer la thèse de l’agression préméditée: Avant le lancement de l’opération « Aube ». L’armée israélienne avait déjà massé des chars à la lisière de Gaza et a annoncé la mobilisation de 25 000 réservistes alors que les patrouilles de drones se sont intensifiées dans le ciel de Gaza.
L’organisation Jihad islamique a riposté à cette agression en tirant dès le premier jour à partir de 21 heures plus d’une centaine de roquettes de courte portée contre des cibles situées dans le périmètre couvrant le secteur de Gaza. Certaines de ces roquettes ont atteint Bat Yam, au sud de Tel-Aviv mais sans faire de victimes. « L’ennemi sioniste a pris l’initiative de cette agression et doit s’attendre à une guerre sans reddition, a lancé le secrétaire général du mouvement, Ziad Al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen,. Nous n’avons pas de lignes rouges. » A partir du second et troisième jour, le mouvement a augmenté la cadence de sa riposte en tirant des roquettes de plus longue portée (80 km). Le système israélien de défense antimissile « Dôme d’acier » aurait intercepté 90% de ces roquettes. Le Ministère de la défense israélien a menacé auparavant que si le mouvement Hamas décide de riposter à son tour par des tirs de roquettes, l’armée israélienne n’hésiterait pas à lancer une opération plus large contre Gaza. Comme d’habitude, la « communauté internationale » s’est distinguée par un silence qui ne fait qu’encourager l’agresseur israélien. L’Administration américaine n’a pas dérogé à sa règle qui consiste à soutenir « le droit d’Israël à se défendre contre le terrorisme ». Dans la région, l’Algérie, l’Iran, le Qatar et la Turquie ont été les premiers à dénoncer vigoureusement l’agression israélienne et ont demandé au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités (Algérie solidaire)