Le 33e Sommet arabe se termine par un appel au cessez-le-feu à Gaza sans autre engagement
20.05.2024. Comme prévu, la Ligue des Etats arabes a clôturé, jeudi, son 33e sommet à Manama (Bahreïn) par un appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, appel qui restera malheureusement sans suite.
La « Déclaration de Bahreïn », adoptée par les 22 membres de la Ligue arabe, exige l’arrêt immédiat du génocide que commet l’entité sioniste dans la bande de Gaza et qui a fait 35.272 martyrs palestiniens, en plus de 79.205 blessés. Le document condamne, en outre, « vigoureusement » les entraves imposées par l’entité sioniste « aux efforts pour la concrétisation d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et son escalade militaire continue à travers l’extension de son agression vers la ville palestinienne de Rafah, en dépit des mises en garde internationales concernant les conséquences humanitaires catastrophiques » de cette agression.
Malheureusement, ce sommet arabe s’est déroulé comme prévu en dévoilant une fois de plus l’impuissance des Etats arabes à faire cesser la guerre d’extermination à laquelle est confronté le peuple palestinien à Gaza. Il ne pouvait en aller autrement dans la la mesure où les Etats qui dominent au sein de cette institution sont engagés à des degrés divers dans une entreprise de liquidation de la cause palestinienne qui ne dit pas son nom.
Durant la séance d’ouverture du sommet, le président de l’Autorité fantoche de Ramallah, Mahmoud Abbas, s’est même permis l’audace de critiquer le Hamas en affirmant que l’attaque du 7 octobre avait donné à l’occupant israélien le prétexte de lancer sa guerre contre le peuple palestinien comme si l’occupant avait besoin de prétexte et comme s’il n’était pas engagé depuis 75 ans dans un guerre interminable de déracinement et de dépossession coloniale à l’encontre du peuple palestinien avec le soutien de l’impérialisme américain et la complicité des Etats réactionnaires arabes.
Mohamed Merabet