Le CNES appelle à une action de protestation suite au décès d’une enseignante
Le décès d’une enseignante de l’université d’El Oued dans un hôpital de Ouargla dans des circonstances suspectes a provoqué l’émoi dans le corps enseignant. Pour les syndicalistes du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES), la mort de Aicha Aouissat n’est pas accidentel comme le prétendent les responsables du secteur de la santé. Certes, la défunte a bien été victime d’une morsure de scorpion mais, selon ses proches, elle n’aurait pas succombé à ses blessures si elle avait été correctement prise en charge à temps.
Le CNES affirme posséder des preuves qu’il s’agissait bien d’une négligence médicale qui engage la responsabilité des services de santé de la wilaya de Ouargla. Fort de sa conviction, le CNES compte saisir la Justice mais il ne s’arrête pas là puisqu’il a appelé les enseignants du supérieur à manifester leur solidarité avec leur collègue disparue par un sit in d’une heure sur l’ensemble du territoire national ce lundi 10 septembre.
Plus que le décès lui-même de l’enseignante, ce sont les déclarations déplacées du ministre de la santé, Mokhtar Hesbellaoui, qui a cru faire l’intéressant en donnant un cours sur « le caractère pacifique du monde animal » et en rappelant que « les scorpions ne s’attaquent jamais aux humains si ces derniers ne les provoquent pas », qui ont été jugées méprisantes et provocatrices par de nombreux citoyens qui n’ont pas hésité à l’exprimer sur les réseaux sociaux. Incapable de gérer correctement son secteur, ce ministre, se permet d’être méprisant à l’égard de la population. Dans de pareilles circonstances, un responsable qui se respecte aurait tout simplement présenté sa démission. Mais monsieur Hesbellaoui appartient à cette faune qui ne démissionne jamais sauf si elle est contrainte et forcée. Pour les observateurs, le fait de garder dans le gouvernement un ministre aussi irresponsable est tout simplement un appel à l’émeute et contredit manifestement la volonté de l’Etat algérien de sauvegarder à tout prix la paix civile.