Le CNES propose une feuille de route pour un dialogue national
Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a annoncé, samedi à Alger, une initiative nationale indépendante de sortie de la crise politique, appelée « La feuille de route de l’université algérienne pour un dialogue national », visant à trouver « une issue dans le cadre de la Constitution et l’organisation d’une élection présidentielle ». Lors d’une conférence de presse, organisée au siège du quotidien « El Wassat », le coordonnateur national du CNES, Abdelhafid Milat, a révélé les principaux axes de la feuille de route dont l’élaboration a été confiée « à une commission composée d’experts en droit constitutionnel » en vue de la dévoiler prochainement », affirmant que parmi les principaux objectifs de cette initiative figurent « la recherche de solutions à la crise politique dans le cadre de la loi et de la constitution et l’organisation d’une élection présidentielle transparente et honnête dans les plus brefs délais et les meilleures conditions, outre le rejet de toute proposition appelant à sortir de ce cadre ».
La feuille de route a appelé pour « un dialogue civil n’excluant personne » et dans lequel l’institution militaire ne fera pas partie », outre la formation « d’une instance nationale chargée de l’organisation de ce dialogue, qui sera composée de 6 membres, dont 3 membres désignés représentant les trois autorités, à savoir: la Présidence, le Gouvernement, les deux chambres du Parlement, la Cour suprême et le Conseil d’Etat, et 3 autres membres élus, choisis parmi les partis politiques, la société civile, les personnalités et les élites nationales ». Après son installation, l’élaboration de son règlement intérieur et la désignation de son porte-parole, l’instance chargée de l’organisation du dialogue devra adresser « une invitation officielle à un dialogue national inclusif, sans exclusion aucune, dont l’unique objectif serait l’examen des mécanismes d’organisation d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais », a-t-il souligné, ajoutant que « le président élu sera chargé d’opérer les profondes réformes politiques revendiquées par le hirak populaire ». M. Milat a fait savoir que la feuille de route « propose l’amendement de la loi organique portant régime électoral, afin d’attribuer toutes les prérogatives de l’organisation d’une élection présidentielle à l’instance nationale en charge », soulignant que ces procédures ne devront pas dépasser « un délai de 3 mois au maximum ».
Répondant aux questions des journalistes, le coordonnateur national du CNES a affirmé que « le refus » par son syndicat d’adopter les initiatives proposées sur la scène politique était dû au fait que « ces initiatives sont juste des paroles dépourvues de mécanismes d’application, appartenant à certaines obédiences politiques et idéologiques », critiquant certaines initiatives appelant « à une période de transition, à une assemblée constituante et à une personnalité consensuelle, car susceptibles d’entrainer le pays dans des approches politiques ne pouvant pas faire l’objet de consensus et le faire tomber dans une impasse sans issue ». Concernant le volet syndical, M. Milat a annoncé « la fin du conflit interne qui rongeait le syndicat durant plusieurs années », affirmant que « la justice algérienne s’est prononcé sur la légitimité de la représentation du syndicat, en refusant la tenue du congrès parallèle et la reconnaissance de la direction actuelle en tant qu’unique direction légitime », a-t-il dit (APS)