Le Conseil de la nation s’offusque de la réception d’une délégation du MAK au Sénat français

03.06.2025. Le Bureau du Conseil de la nation a vivement réagi, même s’il a pris le temps pour le faire, à la réception d’une délégation du MAK par un sénateur d’extrême-droite français au siège du Sénat le mardi 28 mai dernier. Dans son communiqué, le Conseil de la nation impute la responsabilité de la dégradation des relations algéro-françaises à l’extrême-droite française et dénonce les ingérences visant à porter atteinte à l’unité de la nation algérienne.
Une délégation du soi-disant gouvernement kabyle en exil, a été reçue ce mardi 28 mai 2025 par le sénateur français Stéphane Ravier au Sénat français. La délégation du MAK, organisation classée comme terroriste par l’Algérie, était conduite par Ferhat Mehenni et comprenait comprenait le « Premier ministre » Hanafi Ferhouh, la présidente de la coordination MAK ile de France Kahina Zidane, le porte-parole Mouloud Azzedine, le conseiller présidentiel Sab At Meksen, le responsable des finances Cherif Raken, ainsi que le directeur de cabinet Mourad Amellal.
« Les échanges ont porté sur les relations conflictuelles entre la Kabylie et l’Algérie, décrite par les représentants kabyles comme coloniale depuis l’annexion de la Kabylie en 1857 » indique le communiqué du MAK. Les dirigeants du MAK ont également discuté « des malentendus historiques entre la France et le peuple kabyle ». Autre point soulevé : » l’entrisme de l’État algérien sur le sol français » . La délégation du MAK a tenu à « distinguer clairement la diaspora kabyle en France » en prétendant qu’elle n’a pas d’attache avec l’Etat algérien, ce qui laisse entendre que le MAK est prêt à offrir ses services à la France et à mobiliser une partie de la diaspora kabyle contre son pays d’origine comme il s’est mis au service du Makhzen marocain.
Il aura fallu presque une semaine pour que le bureau du Conseil de la nation réagisse à cette provocation politique. Tout en réaffirmant que « l’Algérie indépendante n’a jamais cédé face aux tentatives d’ingérence dans ses affaires intérieures, ni toléré les atteintes à sa souveraineté, quelles qu’en soient les justifications », le Bureau du Conseil de la nation a tenu à rappeler que « L’Algérie est forte, solidaire et résiliente, ses composantes sont unies comme les maillons d’une seule et même chaîne où le frémissement de l’un se répercute sur tous les autres. Elle ne tolérera aucune forme d’ingérence, qu’elle soit grossière ou subtilement déguisée sous le voile des droits de l’homme, de la justice ou des libertés » (APS)