Le Conseil national du RCD décide à la majorité de participer aux prochaines élections législatives
23.12.2025. Le Conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a décidé à la majorité, lors de sa dernière session ordinaire, de participer aux prochaines élections législatives. En décidant de jouer le jeu de la participation, le RCD qui ne se fait aucune illusion sur les limites du jeu démocratique dans notre pays mais il a préféré ainsi faire de l’opposition constructive au sein des institutions au lieu de pratiquer la politique stérile de la chaise vide.
Le choix de la participation aux prochaines échéances, synonyme d’un retour dans les institutions élues après une absence qui dure depuis 2019, a été adopté par une large majorité des membres de cette instance suprême du RCD entre deux congrès. Dans son allocution d’ouverture, le président du parti, Atmane Mazouz, a justifié la position en faveur de la participation par la conjoncture que traverse le pays : «Comme attendu, nous devons entamer le débat sur les élections, un débat qui exige de nous une responsabilité politique majeure, à la hauteur des dangers qui guettent le pays».
«Nous avons toujours affirmé qu’une élection sans garanties, sans libertés, sans transparence, sans institutions crédibles ne constitue pas un acte démocratique, mais un mécanisme de reproduction du système, un rituel vidé de son sens au service de la domination autoritaire» a averti Athmane Maazouz mais cela ne l’a pas empêché de se poser la question essentielle » Est-ce que nous pouvons nous permettre de laisser l’espace institutionnel entièrement aux forces de l’inertie, de la régression et de l’allégeance » dans un contexte politique marqué selon lui par « la fragilisation extrême de l’Etat, de délitement des institutions et d’absence de contre-pouvoirs » ?
Partant su constat selon lequel le danger réel » ne se limite pas à une fraude électorale ou à une compétition faussée » mais dans » la désinstitutionalisation progressive du pays, dans la perte de toute médiation politique, dans la confiscation de la représentation populaire par des structures vides de légitimité et de sens », le président du RCD a soutenu que même justifié par les carences du système, la politique de retrait risquerait de laisser le champ libre à l’arbitraire. «Notre responsabilité historique est de porter la voix du changement là où se prennent – ou se confisquent – les décisions, y compris dans des espaces imparfaits, verrouillés et hostiles. S’engager dans la sphère institutionnelle ne signifie ni capituler ni se taire » a-t-il déclaré (Algérie solidaire)