Le coût du projet de complexe de phosphate s’élève à 6 milliards de dollars
Le coût du projet du Complexe de phosphate à l’Est du pays devant entrer en service en 2022 s’élève à près de 6 milliards de dollars, a indiqué, jeudi à Alger, le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. Intervenant lors ‘une séance de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre a précisé que « le volume global de l’investissement de ce projet intégré s’élève à près de 6 milliards de dollars, répartie entre la mine de Bled El-Hadba à Tebessa (1,2 milliards de dollars), la plateforme de Hadjer Kebrit à Souk Ahras (2,2 milliards de dollars), la plateforme de Hadjar Essoud à Skikda (2,5 milliards de dollars) et le port de Annaba (0,2 milliards de dollars). Ce projet porte sur l’exploitation du phosphate extrait du champs de Bled El-Hadba dans la wilaya de Tébessa, d’une capacité de 500 millions de tonnes et la valorisation de cette ressource naturelle à travers la production des engrais, de l’ammoniac, du silicium et autres matières utilisées dans les différentes activités économiques.
Le projet prévoit l’extraction de 6 millions de tonnes/an de phosphate de haute qualité de Bled El-Hadba (Tébessa), la production de 3 millions de tonnes d’acide phosphorique à Oued Kebrit (Skikda) et la réalisation d’une unité d’accompagnement pour la récupération des rejets fluorés à partir des unités de production de l’acide phosphorique, ce qui permettra de produire 60.000 tonnes d’Acide fluorhydrique anhydre (AHF) et 57.000 tonnes de SIO². Il est question également de la production de 1,2 millions de tonnes/an d’ammoniac et 4 millions de tonnes d’engrais, selon les explications fournies par M. Yousfi. Ce projet intégré sera réalisé en partenariat entre deux groupes algériens Sonatrach et ASMIDAL-MANAL et deux groupes chinois CITIC et WENGFU. Dans ce projet, la partie chinoise détient 49% contre 51% pour la partie algérienne.
Le ministre a fait état de la création d’une joint-venture entre les deux parties durant le dernier trimestre de l’année en cours, en attendant le lancement effectif de la production début 2022. « Ce projet, qui aura un impact socioéconomique positif sur la région, permettra la création de près de 2.500 postes d’emplois directs permanents, dont 963 à Hadjer Essoud, 654 à Oued Kebrit et 880 à Bled El-Hadba, selon le ministre. Le flux de production à acheminer par voie ferroviaire dans le cadre de ce projet atteindra 17 millions de tonnes/an, ce qui exige le dédoublement de la voie minière reliant Bled El-Hadba à Annaba avant 2022. Par ailleurs, l’Entreprise du port de Annaba a programmé une extension de 42 ha, destinée à l’exportation des produits finis et à l’importation du soufre (1,7 millions de tonnes/an). Il a révélé, dans ce cadre, que ce complexe permettra d’exporter près de 2 milliards de dollars/an d’engrais, ce qui garantira des revenus en devises à hauteur de 1,5 à 2 milliards de dollars/an.