Le Département d’Etat américain épingle l’Algérie en matière de droits de l’Homme
Dans son dernier rapport annuel sur l’état des droits de l’Homme dans le monde, le Département d’Etat américain épingle notre pays. Plusieurs points négatifs ont été mis en exergue dans le rapport. Le Département d’Etat rappelle le devoir de reconnaissance et de protection des juifs, des homosexuels et des transsexuels en Algérie. Le système judiciaire algérien est également pointé du doigt (détention provisoire arbitraire, torture).
Les médias officiels se sont gardés de parler de ces critiques alors même qu’ils n’ont pas hésité à rendre publiques les parties dans lesquelles le Département d’Etat épingle le Maroc en ce qui concerne les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental. De son côté, le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore réagi officiellement à ce rapport. Il sera difficile pour le gouvernement algérien de parler d’ingérence dans les affaires intérieures dans la mesure où la protection des droits de l’Homme et des minorités relève du respect des conventions internationales signées et ratifiées par l’Algérie.
Bien entendu, les observateurs internationaux neutres ne manqueront pas de soulever la question de la légitimité du Département d’Etat américain qui se permet ainsi de donner des leçons en matière de droits de l’Homme au moment où le gouvernement US est accusé par des ONG internationales (y compris américaines) de violer ces mêmes droits sur son territoire dans le cadre du « Patriot Act » et sous prétexte de défendre la sécurité nationale contre le terrorisme, usant ainsi des mêmes arguments invoqués par les régimes autoritaires arabes.