Le Département d’Etat souligne le rôle de l’Algérie contre le terrorisme
L’Algérie mène « une campagne offensive » contre les activités terroristes et a réussi à contrer les menaces terroristes à ses frontières, a déclaré le département d’Etat, dans son rapport 2016 consacré à la lutte contre le terrorisme en Algérie et publié ce mercredi. Le Département d’Etat américain salue à cette occasion « l’engagement diplomatique » de l’Algérie pour promouvoir la paix et la sécurité régionales. Le rapport présenté par le coordonnateur pour la lutte antiterroriste au département d’Etat, Justin Siberrel, relève que le gouvernement a continué à restreindre les capacités des groupes terroristes activant près des frontières en les empêchant d’opérer à l’instar de Jund al-Khilafah, qui avait prêté allégeance à Daech. Soulignant le rôle des forces militaires et des services de sécurité et ceux chargés de l’application de la loi dans la lutte antiterroriste, le département d’Etat affirme que l’Algérie a été un véritable rempart contre le terrorisme dans la région. La coopération sécuritaire entre l’Algérie et la Tunisie au niveau des frontières a permis de déjouer plusieurs attaques terroristes, rappelle à ce propos le département de Rex Tillerson.
Au plan international, le département d’Etat note que l’Algérie a « poursuivi en 2016 son engagement diplomatique pour promouvoir la paix et la sécurité régionales ». Elle préside le comité international de suivi de l’accord de paix au Mali, soutient le processus politique onusien en Libye et participe à divers forums sahélo-sahariens pour discuter des politiques de développement et de sécurité dans la région et coordonner l’action des donateurs, relève le document. Rappelant également son rôle dans Afripol et les autres initiatives régionales et internationales telles que le 5+5 Défense, le rapport précise que l’Algérie, membre fondateur du Forum mondiale de lutte contre le terrorisme, a œuvré à promouvoir la coopération régionale et internationale et à « offert une tribune aux experts » pour discuter du renforcement des capacités (sécuritaires) dans la région du Sahel. Cependant, le département d’Etat considère que « l’instabilité politique et sécuritaire dans la région » représente une menace à la sécurité des frontières. Dans ce cadre, le gouvernement a également établi une base de données sur les combattants terroristes étrangers, régulièrement actualisée, et partagée avec l’ensemble des postes frontaliers et les représentations diplomatiques de l’Algérie à l’étranger.
Le rapport relève, par ailleurs, qu’aucun cas d’enlèvement pour rançon n’a été signalé en Algérie en 2016. » Le gouvernement algérien a maintenu une politique stricte qui exclut toute concession » aux groupes terroristes qui détiennent des otages. Sur le plan financier, le rapport loue les efforts déployés par l’Algérie en matière de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux, et cite en cela le constat établi par le Groupe d’action financière (GAFI) qui a décidé en 2016 de ne plus soumettre l’Algérie au processus de suivi de conformité dans ce domaine. Le rapport a, par ailleurs, salué l’expérience algérienne en matière de déradicalisation, de réconciliation nationale et de lutte contre l’extrémisme violent, mettant en avant les actions menées en vue de promouvoir la tolérance et améliorer les conditions socioéconomiques des jeunes et des chômeurs pour empêcher leur radicalisation.t