Le général Ghediri a-t-il rencontré secrètement les Américains à Paris ?

Le général Major à la retraite Ali Ghediri a-t-il rencontré les services américains à Paris ? C’est ce qu’a révélé le site français Mondafrique dans son édition du 9 juin. Le général Ghediri qui a été mis à la retraite en 2015 passe pour être lié à l’ancien patron de l’ex-DRS, le général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Toufik. La rencontre d’un général algérien, fût-il retraité, avec les services américains à l’étranger est en soi un problème. Si elle était confirmée, cette rencontre serait un fait grave surtout qu’elle serait selon le site français « la preuve que les réseaux de Toufik cherchent à peser sur le processus de succession du président Bouteflika » qui précise que « les envoyés spéciaux du général Toufik sont venus sonder la crédibilité de leur patron, le général Toufik, auprès de la cellule sécuritaire américaine qui depuis Paris, suit de près l’actualité politique algérienne. »

La rencontre du général Ghediri avec les services américains à Paris ne serait pas un fait isolé mais s’inscrirait dans une série d’opérations visant à peser sur la succession du président Bouteflika : « Le général Toufik qui avait été surnommé au temps de sa gloire « Reb Dzayer » ( « le Dieu de l’Algérie ») est décidé à mobiliser ses réseaux pour peser dans la succession actuelle. Outre les services américains, avec lesquels il eut toujours de bons rapports, trois partis politiques algérien, dont les islamistes du MSP et « Jil jadid » (« Nouvelle génération ») de Sofiane Djilali, ont été approchés par ses lieutenants. Deux gradés sont aujourd’hui à la manoeuvre sur le front politique,  le général Mohamed Tahar Yala, issu de la marine et un mystérieux général « Mourad » dont Mondafrique ne connait que le surnom. »

Le concerné, Ali Ghediri a tenu à réagir en envoyant un démenti au directeur du site français Nicolas Beau : « Monsieur Beau. Je vous mets au défi de donner les preuves de ce que vous avez avancé sur moi. Ayez la noblesse d’âme et le courage, sans lesquels on cesse d’être Homme, de reconnaître que vous vous êtes gouré et qu’on vous a manipulé! Osez! je vous mets encore une fois au défi! A défaut, je me réserve le droit de vous ester en justice pour calomnie. » Pour les observateurs qui connaissent bien les arcanes du pouvoir algérien, au-delà de la confirmation ou de l’infirmation d’une telle information, le plus grave est qu’un fait aussi important que la succession du président de la république algérienne dépende désormais des arbitrages de puissances étrangères.