Qui remplacera le général Tartag à la tête des services algériens ?

Le général Athmane Tartag, dit « Bachir », nommé  en 2015 à la tête de la Direction des Services de Sécurité (DSS), l’organe qui a remplacé le DRS dissous, devrait prochainement partir pour être remplacé par une autre personnalité. C’est ce que vient de révéler une source proche de la présidence de la république au site français Mondafrique.  Ce dernier précise que « Ce haut gradé était au plus mal avec le chef d’Etat major, Gaïd Salah. Lequel, lors d’une réunion récente, lui avait passé un savon pour avoir joué des jeux troubles dans les coulisses du pouvoir »

Le site français inscrit le départ du général Tartag dans le cadre de la guerre de succession du président Bouteflika : « L’éviction de Tartag, l’ancien numéro deux du DRS de 2011 à 2014 devenu quelques mois plus tard conseiller à la Présidence, avant d’être promu à la tète de la DSS, est en tout cas la condition pour que puisse être préservée la cohabitation actuelle entre l’Armée et la Présidence. Ces deux pôles concurrents du pouvoir algérien sont condamnés à s’entendre, à coup de concessions, pour que l’Algérie ne sombre pas dans une guerre de succession meurtrière ».

Le journaliste français cite deux probables remplaçants au général Tartag à la tête de la DSS. Le premier, le général Abdelkader Bourarezig, est l’actuel patron de la Direction de la Sécurité Intérieure (DSI). Il serait un protégé de Said Bouteflika. Le second favori est le général Bendaoud, l’ancien responsable de l’ex DRS en France et auparavant en Suisse. Selon le site français, « Le général Bendaoud présenterait un double avantage aux yeux de la Présidence. Il n’a jamais cessé de cultiver ses réseaux au sein des proches du général Toufik, dont le pouvoir actuel craint les manoeuvres hostiles. Il bénéficie d’une visibilité réelle à l’international, notamment en France, où il fut l’interlocuteur privilégié de nombreux journalistes, des barbouzes français et de certains politiques français. » La conclusion du site français qui passe généralement pour être proche de la communauté du renseignement français fait froid au dos : « Le parti de la France (« Hibz França »), comme l’appellent certains de ses détracteurs, est -il encore puissant à Alger? La France possède-t-elle encore une influence dans les grandes décisions qui conditionnent l’avenir de l’Algérie? La succession du général Tartag donnera une indication importante sur l’influence française en Algérie. »