Le Haut Conseil de sécurité regrette les agissements hostiles d’un « Etat arabe frère » contre l’Algérie

11.01.2024. Le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, mercredi, une réunion du Haut conseil de sécurité, indique un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, mercredi 10 janvier 2024, une réunion du Haut conseil de sécurité, consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays et de la situation sécuritaire liée aux pays du voisinage et au Sahel. Dans ce contexte, le Haut conseil de sécurité a exprimé ses regrets concernant les agissements hostiles à l’Algérie, émanant d’un pays arabe frère ».

Même si le communiqué officiel du Haut Conseil de sécurité n’a pas nommé l' »Etat arabe frère » dont il est question, les observateurs n’ont aucun mal à deviner qu’il s’agit bel et bien des Emirats Arabes Unis (EAU). En effet, depuis plusieurs semaines, des sources arabes et internationales n’ont pas cessé de faire état d’une tension diplomatique croissante entre les deux pays. En cause, l’implication directe ou indirecte des Emirats dans plusieurs conflits régionaux qui touchent directement la sécurité nationale de l’Algérie. Outre son implication directe dans le conflit libyen via le soutien militaire au clan Haftar, des informations ont fait état d’une implication récente des Emirats dans la crise qui secoue la sous-région du Sahel avec laquelle l’Algérie partage des milliers de kilomètres de frontières communes.

Pourquoi le communiqué officiel du Haut Conseil de sécurité n’a pas nommé les Emirats ? Les observateurs avancent une explication d’ordre diplomatique. L’Algérie souhaite laisser une porte ouverte à ce pays pour qu’il se ravise et revienne à de meilleures positions surtout qu’au moins deux pays du Golfe (le Koweit et le Qatar) auraient proposé leurs bons offices pour détendre l’atmosphère entre les deux pays arabes en brouille. En tout état de cause, l’Algérie se réservera le droit de défendre sa sécurité nationale et ses intérêt nationaux légitimes par tous les moyens qu’autorise le droit international

Mohamed Merabet