Le MDN dément la prétendue présence de l’ANP dans une localité malienne
Le ministère de la Défense nationale (MDN) a apporté, lundi dans un communiqué, un démenti « formel » à certaines « allégations tendancieuses » formulées par des parties maliennes et reprises par certains médias maliens, faisant état d’une prétendue présence des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la localité frontalière malienne d’In Khalil. « Suite à certaines allégations formulées par des parties maliennes et reprises par certains médias maliens, faisant état d’une prétendue présence des éléments de l’Armée nationale populaire dans la localité frontalière malienne d’In Khalil et qu’une partie du territoire malien a été annexée par l’Armée algérienne, le ministère de la Défense nationale tient à apporter un démenti formel à ces allégations tendancieuses », indique la même source.
A ce titre, le MDN souligne que « ces allégations font suite à une mission technique conduite par des experts relevant du Service géographique et de télédétection de l’Armée nationale populaire accompagnés par un détachement de sécurisation et de protection et à l’intérieur du territoire national pour effectuer des travaux de vérification des bornes du tracé frontalier algéro-malien et à proximité de la localité frontalière malienne d’In Khalil, et que cette mission technique a achevé ses travaux en date du 21 septembre 2020 avant de quitter les lieux sans enregistrer aucun incident ». « Il convient de préciser que l’Algérie, qui a toujours veillé à la sécurisation de ses frontières nationales, notamment à l’ombre du climat d’instabilité prévalant dans la région du Sahel, réitère son total engagement à respecter la souveraineté des Etats et le principe de l’intangibilité des frontières, notamment avec un pays frère en l’occurrence le Mali, et ce, conformément aux dispositions de la Convention de bornage du 8 mai 1983 signée entre les deux pays, et réaffirme également son attachement à asseoir les principes de bon voisinage et à apporter aide et assistance aux pays voisins lorsque le besoin se fait ressentir », conclut le communiqué.
Selon plusieurs observateurs locaux, les médias maliens qui ont répercuté ces informations infondées travaillent sous l’influence de réseaux marocains qui sont très actifs dans la région du Sahel et en Afrique de l’ouest plus généralement. Les réseaux marocains en question bénéficient du soutien direct et indirect de certains réseaux français et israéliens qui tentent de compromettre les efforts de la diplomatie algérienne en vue de faciliter le retour à la paix et à la stabilité dans la région. C’est dire que le travail gigantesque accompli par la diplomatie algérienne dans cette région sensible risque de perdre de son efficacité s’il n’est pas accompagné par un travail de communication moderne et efficient en direction de la société civile malienne et nigérienne.
Mohamed Merabet