Le MSP disposé à adhérer au dialogue sur les réformes à engager
Le président du Mouvement de la société pour la paix (Frères musulmans)), Abderrezak Makri, qui fait partie des partis ayant boycotté les présidentielles, a affiché, lundi à Alger, la disposition de son parti à « adhérer au dialogue national » et à « contribuer par des propositions et des idées sur les réformes à engager ». Lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, M. Makri a déclaré que « le dialogue étant un principe fondamental et une culture à laquelle adhère tout un chacun, nous sommes disposés, si nous sommes invités, à adhérer à cette démarche et à contribuer hautement à la formulation de propositions et d’idées sur la réforme constitutionnelle et juridique ».
Estimant que « les empêchements au dialogue ayant systématiquement disparu aujourd’hui », le président du MSP a fait savoir que le Mouvement « sera partie prenante du dialogue pour les réformes », annonçant « l’activation dés la fin de semaine des commissions qui avaient déjà entamé l’élaboration de propositions, à cet effet ». Il a déclaré, également que le MSP « soutiendra le Président de la République dans son action au service du pays », ajoutant que « le Président de la République devra relever des défis économiques majeurs », ce qui exige, a-t-il dit « une approche économique globale qui implique tous les Algériens à travers un consensus national ». A une question sur la dissolution du parlement, M. Makri estime que « dépassé par le temps », ce dernier « est incapable de s’adapter d’autant que sa légitimité est contestée », considérant que « des législatives anticipées s’imposent ».
Concernant les derniers développement de la situation en Libye, le président du MSP considère que les évènements survenus dans ce pays « ont incontestablement un impact sur la sécurité nationale », rappelant la position de l’Algérie en faveur d’une solution pacifique négociée dans ce pays voisin. En acceptant aujourd’hui un dialogue qu’il a rejeté hier, le MSP tente, selon les observateurs, de se repositionner sur une scène politique qui est en train d’être reconfigurée sous la houlette d’un président de la république élu et d’une armée plus forte que jamais grâce à l’attachement montré par de larges secteurs du peuple algérien à l’occasion des funérailles du défunt Ahmed Gaïd Salah.
Mustapha Senhadji