Le président Tebboune ordonne le traitement des projets d’investissements avant la fin de l’année
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, samedi à Alger, le Gouvernement de venir à bout, avant fin décembre courant, du traitement de tous les dossiers relatifs aux projets d’investissement, toujours à l’arrêt. « Afin d’amorcer une nouvelle phase, le Gouvernement a été chargé de mener à bien cette mission avant la fin du mois courant », a précisé le Président Tebboune qui intervenait à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale de la relance industrielle. Les chiffres avancés par le chef de l’Etat ont fait ressortir jusque-là le déblocage de 57 projets sur 402 projets d’investissement en cours de réalisation ou bloqués pour des raisons administratives. Le Gouvernement s’attèle actuellement à débloquer les projets restants, sachant que 29 projets demeurent à l’arrêt, pour la simple raison que la décision revient à leurs propriétaires et non à l’Administration, a expliqué M. Tebboune. Considérant que certaines raisons derrière le blocage des projets d’investissement étaient « purement bureaucratiques », voire « banales » pour certains, le Président Tebboune a averti les parties qui entravent le lancement de ces projets que « leur entreprise est vouée à l’échec ».
A cet égard, le président de la République a annoncé, samedi à Alger, la levée du gel de 57 projets sur les 402 projets d’investissement suspendus pour des raisons administratives. M. Tebboune a fait savoir que la levée du gel de ces projets, prêts au lancement, est intervenue « en très peu de temps », ce qui suscite, a-t-il dit, des interrogations sur « les véritables raisons de ces obstacles ». « Entraver la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie perpétré par des personnes qui défendent des intérêts douteux avec des calculs politiciens », a souligné M. Tebboune. « Il est inconcevable de geler des projets faute d’autorisations administratives malgré la mobilisation de milliards pour leur réalisation, c’est là « un comportement antipatriotique », a encore souligné le président de la République. M. Tebboune a fait état de l’existence d’un bureau spécial auprès du Médiateur de la République, traitant de manière directe avec le Président de la République, qui reçoit les doléances des investisseurs léséLe chef de l’Etat a exhorté les investisseurs à contacter « immédiatement » ce bureau dans l’objectif de traiter leurs réclamions et prendre les mesures adéquates pour y remédier. M. Tebboune a qualifié les pressions faites à certains investisseurs de « signes d’une grave dégradation qu’il convient de contrer ».
Par ailleurs, M. Tebboune a insisté sur la nécessité « d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 10 à 15% ». Il est possible d’atteindre le taux de 10% au PIB avec « des efforts raisonnables », néanmoins si nous voulons opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15% », a-t-il souligné. Une augmentation de cette contribution réduira également les importations industrielles, explique le Président, soulignant l’obligation d’appliquer rigoureusement les instructions liées à l’interdiction d’importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production nationale.Le secteur industriel représente actuellement environ 5 à 6% du produit intérieur brut (PIB), ce qui « donne une idée de l’ampleur du défi que l’Algérie doit relever », a-t-il soutenu. Et d’assurer que « ce défi est à notre portée aujourd’hui et nous sommes décidés à le relever par des démarches concrètes et efficaces notamment en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs politiciens ou d’intérêts suspects ». Evoquant les industries manufacturières, le Président a rappelé les instructions adressées aux banques et qui prévoient un financement à hauteur de 90% de la valeur des projets (APS)