Le RCD appelle à la dissolution de la « police politique »
Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion de son secrétariat national ce vendredi, le RCD a estimé que ce qu’il appelle « la police politique » continue « à régenter la vie publique et à infliger le fait du prince » malgré tous les changements opérés récemment au sein du DRS. Pour le RCD, il ne suffit pas de restructurer cette institution pour passer à la démocratie. Le RCD réclame carrément sa « dissolution ».
Dans le même communiqué, le RCD est revenu sur les derniers changements survenus au sein des institutions militaire, sécuritaire, judiciaire et administrative en considérant que « l’agitation médiatique autour des seules luttes du sérail est l’ultime moyen pour leurrer la communauté nationale et la détourner du statu quo actuel et des sombres desseins dans lesquels les tenants du pouvoir veulent enserrer la Nation ». Le RCD conclut qu’ « En l’absence d’instances de médiation et de concertation légitimes, crédibles et affranchies des chapelles et autres officines occultes, ces agissements risquent de précipiter le pays dans une désintégration annoncée ». En ce qui concerne la décision de fermeture des locaux de la chaîne de télévision privée El Watan TV, le RCD n’hésite pas à parler d’ « abus manifeste ». Ce fait s’ajoute, selon lui, « à ce verrouillage du champ public, aux atteintes à la liberté d’expression et aux cabales judiciaires fomentées contre les journalistes et les militants politiques et syndicaux ».
Pour les observateurs, ces prises de position du RCD sont tout à fait attendues de la part d’un parti d’opposition qui appelle à une « transition démocratique » en vue de changer le système. En revanche, les mêmes observateurs s’étonnent que le RCD réclame aujourd’hui la « dissolution » du DRS alors qu’il ne s’est pas gêné durant de longues années de bénéficier de ses services quand cette institution était sous la coupe de ses protecteurs à l’instar du général-major Mehenna Djebbar et d’autres.