Le retour du président Tebboune fera-t-il taire les oiseaux de mauvaise augure ?

Le retour du président de la république est une excellente nouvelle pour l’Algérie. Pièce maîtresse dans l’édifice politique d’un régime présidentiel, sa présence va sans doute conforter la stabilité de l’Etat algérien dans la conjoncture géostratégique régionale difficile que traverse l’Algérie. Comme nous l’écrivions dans notre édition d’hier, les Algériens étaient impatients de voir revenir le président de la république. Cette impatience était compréhensible tant l’absence du président de la république était longue (plus de deux mois) mais aussi à cause des campagnes de désinformation dont les auteurs exploitaient cette absence pour distiller leurs fake news dans le but de déstabiliser l’Etat algérien.

Le retour du président Tebboune fera-t-il taire les oiseaux de mauvaise augure qui ne cessaient ces dernières semaines de diffuser des fausses informations en vue de saper le moral des Algériens et de porter atteinte à la stabilité de l’Algérie ?  Rien n’est moins sûr.  Les voix qui parient toujours sur le pire ne vont pas se taire juste parce que le président Tebboune est rentré au pays. Ceux qui le disaient au bord de la mort vont jurer tous leurs dieux qu’il est toujours malade et qu’il est incapable d’exercer ses fonctions. Les pseudo-journalistes spécialisés dans les fake news vont rivaliser dans la confection de scénarios complotistes. Les partisans de la « dawla madania » vont continuer avec leur rengaine habituelle d’un président otage des militaires.

Les prochains jours et les prochaines semaines nous renseigneront davantage sur les jeux d’influence qui se déroulent dans les coulisses du pouvoir et sur les contours des réformes proposées dans le cadre du renouveau promis par le président Tebboune. Mais l’essentiel pour le moment est que le pire annoncé par certains, et qu’on pouvait redouter au vu de certains développements politiques récents dont le retour de Khaled Nezzar dans les conditions qu’on sait n’est pas le moindre, n’est pas arrivé.  Il appartient à tous les Algériens – en particulier aux patriotes qui oeuvrent en silence au sein des institutions de l’Etat en vue de faire triompher les options nationales et populaires- de faire en sorte que le retour du président Tebboune soit un facteur de nature à servir le projet de refondation d’une Algérie nouvelle dans un cadre constitutionnel et dans le respect des valeurs du 1er novembre.

Mohamed Merabet