Le SG de la Ligue arabe nie tout report du sommet arabe prévu en novembre à Alger

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a enlevé tout espoir à ceux qui n’ont pas cessé de manoeuvrer ces dernières semaines en coulisses en vue de saboter la tenue du sommet arabe à Alger. il a exprimé, mardi au Caire, son vœu de voir le prochain Sommet arabe d’Alger prévu début novembre, constituer un « tournant décisif » dans l’action arabe commune en vue de relever les défis du moment.

« Nous sommes confiants en prévision du prochain Sommet prévu en Algérie en novembre. Nous prions Allah qu’il puisse constituer un tournant décisif dans l’histoire de l’action arabe commune, consacrer l’unité et la cohésion, et être l’expression authentique de l’opinion publique de nos pays arabes qui souhaite voir ses dirigeants unis et leur position unifiée », a indiqué M. Abou Gheit lors de la 158e session du Conseil de la Ligue arabe, tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Cet objectif suprême, ajoute-t-il, « nous interpelle fortement à l’effet de régler tout différend et aplanir tous les obstacles posés, en mettant les intérêts arabes suprêmes au-dessus de toute autre considération, soucieux en cela de préserver la solidité du lien qui nous unit ». « En dépit des crises et des défis auxquels ils sont confrontés, les pays arabes sont en mesure de relever les défis en tant que bloc régional solide », a-t-il ajouté avant de préciser qu’il n’a pas été question de report du sommet prévu en novembre à Alger.

Pour rappel, la préparation de ce sommet arabe prévu à Alger a demandé à la diplomatie algérienne des efforts particuliers dans la mesure où plusieurs dossiers qui divisent les Etats arabes pouvaient se révéler des obstacles à la tenue de ce sommet. C’est le cas notamment du dossier concernant la réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Plusieurs pays étaient favorables à cette réadmission dont l’Algérie, l’Egypte et les Emirats arabes unis mais l’opposition des autres pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar) risquait de briser le consensus arabe. Mais plusieurs pays, avec le Maroc en tête, n’étaient pas chauds de voir l’Algérie reprendre le statut diplomatique quelle a toujours eu dans le monde arabe et ont tout fait pour saboter la tenue de ce sommet à Alger.

Mustapha Senhadji