Les deux chambres du parlement ont adopté le projet de loi de finances de l’année 2025

19.11.2024. Après les membres de l’APN, c’est au tour des membres du Conseil de la Nation d’adopter samedi, à l’unanimité, le texte de loi de finances pour l’année 2025.


Le projet de loi de finances (PLF) 2025 se fonde sur les perspectives triennales de la période 2025-2027. Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer, en valeur nominale, à 37.863 milliards DA (278,71 milliards de dollars) en 2025, passant à 40.850,54 mds DA (300,71 mds USD) en 2026 et à 41 859,30 mds DA (308,13 mds USD) en 2027, selon les chiffres du PLF 2025. Concernant la croissance réelle par secteur d’activité, le PLF prévoit un taux de 6,2% pour le secteur industriel, 4,4% pour l’agriculture de 4,4% et 4,3% pour le BTPH, tandis que le secteur des hydrocarbures devrait connaître une croissance de 2,4%. Dans le cadrage macroéconomique et budgétaire du PLF 2025 et les prévisions prévues pour 2026-2027, qui prend en considération l’évolution du contexte national ainsi que la conjoncture économique internationale, le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut retenu est de 60 dollars (USD), alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 USD sur toute la période 2025-2027. Les dépenses budgétaires devraient se situer à 16.794,61 milliards DA en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à l’année 2024 (LF), tandis que les recettes budgétaires devraient s’améliorer en 2025 de 3,5% par rapport aux prévisions de clôture de l’année 2024, pour atteindre 8.523,06 mds DA, tirée essentiellement par l’évolution de 9% des recettes fiscales. En matière de fiscalité pétrolière inscrite au budget 2025, elle atteindra un montant de 3.453,96 mds DA.

Le PLF 2025 précise dans l’ensemble que «l’économie algérienne continue à faire preuve d’une capacité de résilience avérée, et ce, à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui suggèrent une poursuite de la croissance soutenue, notamment par l’activité hors hydrocarbures». Dans ce contexte, les secteurs agricole et industriel continuent à jouer leur rôle de véritables locomotives de la croissance économique avec des performances très positives enregistrées au début de l’année en cours. Au premier trimestre 2024, l’industrie et l’agriculture ont ainsi réalisé des performances respectives de 6,9% et 3,1%. En termes de croissance réelle de leurs valeurs ajoutées en volume, ces deux secteurs devront afficher à la clôture de l’exercice 2024 des performances supérieures à 6%, soit respectivement 6,6 et 6,1%, tandis que le BTPH et les services devront clôturer l’année avec des niveaux de croissance respectifs de 4,1% et 4,4%.

Sur la base des prévisions pour la période 2025-2027, Il est attendu de l’industrie et de l’agriculture un rôle moteur en vue de booster la diversification de l’économie nationale et ses performances à court, moyen et long termes. Parallèlement aux objectifs de stimulation de la croissance hors hydrocarbures, la stratégie mise en place ces dernières années par les pouvoirs publics mise également sur l’accélération prioritaire des exportations hors hydrocarbures, qui ont connu un bond remarquable ces deux dernières années, dépassant les 7 milliards de dollars. Pour rappel, le gouvernement prévoit qu’ l’horizon 2030, les exportations hors hydrocarbures devraient atteindre le seuil de 30 milliards de dollars. C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter la création d’un ministère dédié au commerce extérieur et à la promotion des exportations dans le récent remaniement ministériel. (Algérie solidaire)

Le texte de loi de finances 2025 en chiffres: 

 – Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut retenu est de 60 dollars sur la période 2025-2027.

 – Le prix de marché du baril de pétrole brut est à 70 dollars sur la période 2025-2027.

 – La croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026) et la croissance hors hydrocarbures serait de 5% en 2025.

 – Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards dollars).

–  Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars.

–  Les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars.

–  La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars.

–  La balance des paiements devrait réaliser un excèdent de 1,17 milliard de dollars.

–  L’encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, représentant 16 mois d’importations de biens et services.

–  Les recettes budgétaires devraient s’améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA.

–  La fiscalité pétrolière s’établirait à 3.453,96 milliards DA.

–  Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA.

–  Le déficit budgétaire passerait à 8.271,55 milliards DA.

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