Les élections législatives fixées au 4 mai prochain
La date des prochaines élections législatives a été fixée par décret présidentiel au jeudi 4 mai prochain. « Conformément aux dispositions de l’article 91-6 de la Constitution et des dispositions pertinentes de la loi organique n° 10-16 portant régime électoral, Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a signé, ce jour (jeudi), un décret portant convocation du corps électoral pour l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale, le jeudi 4 mai 2017″, note le communiqué. Ce même décret a fixé la période du 8 au 22 février 2017 pour la révision exceptionnelle des listes électorales, précise la même source. L’échéance des élections législatives n’a pas manqué de susciter des repositionnements au sein de la classe politique.
Du côté des formations au pouvoir, rien n’indique qu’il y a ura des changements, chacun faisant cavalier seul pour briguer le maximum de sièges dans la future APN. En revanche, chez les islamistes, deux pôles viennent d’être créés à la suite du rapprochement entre plusieurs formations. Ces deux pôles pourraient même présenter des listes communes dans certaines circonscriptions électorales. Du côté des partis dits « démocratiques », on ne voit pas en revanche de signe de rassemblement. Certains ont annoncé leur volonté de participer en rangs dispersés, d’autres comptent s’abstenir. Les partis qui ont choisi de boycotter les élections crient à la fraude avant même le début de la campagne électorale. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait répondu que le gouvernement était déterminé à faire des prochaines échéances électorales « un exemple de transparence et d’ouverture sur la société politique qui y participe et tous les organes de surveillance judiciaires et indépendants« .
Les observateurs estiment que si les partis d’opposition les plus crédibles ont accepté de participer à l’élection c’est qu’ils ont eu des garanties de la part du pouvoir qui semble se diriger vers la recherche du consensu le plus large pour la formation du futur gouvernement dans une conjoncture qui nécessite un front uni contre les menaces qui se profilent à l’horizon. « Il n’y a pas de place dans ce millénaire à la division et à la désunion car la mondialisation engloutit les nations désunies et les jette dans une spirale de tiraillements difficiles à surmonter« , a déclaré le ministre de l’intérieur avant d’ajouter que « c’est justement ce que nous constatons au niveau de nos frontières et dans plusieurs pays frères et amis ».