Les Emiratis vont-ils offrir leurs vieux Mirage 2000-9 au Maroc ?
Le megacontrat signé entre la France et les Emirats arabes unis (EAU) en vue de la livraison de 80 Rafale F4 à partir de 2027 d’une valeur de 16 milliards d’euros n’a pas cessé de susciter les commentaires des observateurs français qui ne pouvaient pas imaginer terminer l’année 2021 avec une aussi excellente nouvelle pour l’industrie aéronautique française. Outre son importance du point de vue militaire et financier, ce contrat constitue également une bouffée d’oxygène politique pour le président français, Emmanuel Macron, qui s’apprête à briguer un second mandat dans quelques mois.
Mais une autre question est venue parasiter les discussions qui ont suivi la signature de ce mégacontrat. Des sites connus pour leur proximité avec les services marocains n’ont pas hésité à diffuser une information selon lequelle, les Emirats s’apprêtent à offrir ou à « louer » aux FAR du royaume du Maroc une partie de leurs vieux Mirage 2000-9 dont ils n’auront plus besoin après la réception des Rafale. Pour rappel, l’armée de l’air des Emirats opère actuellement avec une soixantaine de Mirage 2000. Le site français spécialisé dans les questions militaires Meta-Défense a cité le chiffre de 34 Mirage 2000-9 qui seraient en voie d’être « loués » au Maroc.
Bien entendu, aucune source officielle n’est venue accréditer cette information lancée par un site arabe spécialisé dans les questions de défense, un site derrière lequel se cache un journaliste marocain. S’il est clair que les Emirats sont appelés à se débarrasser de leurs vieux Mirage une fois acquis les Rafale, rien ne permet de dire à ce jour que les FAR seront les seuls heureux bénéficiaires de ce cadeau pour la raison que d’autres pays arabes proches des Emirats semblent s’intéresser à cet appareil. L’Egypte qui dispose déjà d’une vingtaine de Mirage 2000 serait en discussion avec les Emiratis à ce sujet. Il reste maintenant que selon plusieurs analystes, un tel cadeau pourrait en fin de compte s’avérer un cadeau empoisonné tant le pays qui le recevra aura à dépenser beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour la maintenance de vieux appareils dont la durée de vie de la cellule dépassera les 30 ans en 2027.
A. Boussouf
