Les Etats-Unis empêchent l’adoption d’une résolution en faveur de l’arrêt des violences en Palestine
Au lendemain de la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité au sujet de la situation qui prévaut dans les territoires palestiniens qui n’a donné aucun résultat, la Chine a fait part jeudi de sa « vive préoccupation » au sujet de la situation à Gaza. La porte-parole de la diplomatie chinoise a également prôné la réaffirmation par l’ONU d’un « soutien ferme » à la solution à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. La Chine, qui assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué jeudi qu’une déclaration commune appelant à un arrêt des affrontements était prête. Mais certains pays font « obstruction » au texte, a fustigé devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, sans préciser lesquels mais au vu des positions diplomatiques exprimées ces derniers jours par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, il ne fait aucun que le diplomate chinois visait les Etats-Unis et peut-être aussi la France.
Hua Chunying a par ailleurs appelé l’ONU à « prendre des mesures » pour mettre un terme aux affrontements. Une nouvelle réunion en urgence du Conseil de sécurité est prévue vendredi. Le problème est que la réunion qui devait avoir lieu le vendredi semble désormais compromise. En effet, les États-Unis se sont opposés à la tenue vendredi d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu) concernant la nouvelle flambée de violences entre Israéliens et Palestiniens. Les Américains soutiennent la position de leur allié israélien qui refuse une implication de l’Onu. Selon une source diplomatique citée par l’AFP, Washington souhaiterait qu’une telle réunion n’ait lieu que mardi, ce qui lui ôterait une bonne partie de son caractère d’urgence.
Le Royaume-Uni et la Russie semblent se démarquer de la position de Washington et de Paris qui se sont complètement alignés sur l’Etat d’Israël. « Au Royaume-Uni, nous sommes très tristes » des tensions entre Israël et le Hamas, a déclaré Boris Johnson à des journalistes, jeudi, constatant « le cycle de violence » qui s’est installé sur place. « Je pense qu’il est important de rompre ce cycle et de mettre fin à cette idée de représailles, et je pense que ce que tout le monde veut voir, c’est une urgente désescalade ». De son côté, Vladimir Poutine a profité d’un échange par visioconférence avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour déclarer que « la première des priorités est la fin des violences des deux côtés et la sécurité de la population civile ».