Les exportations hors-hydrocarbures atteignent à peine 1 milliard de dollars
Heureusement qu’il y a encore les hydrocarbures pour sauver le pays. En effet, les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (94,71% du volume global des exportations), en s’établissant à 19,61 mds de dollars contre 15,53 mds usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 26,25%.
Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse de 6,93% par rapport à la même période 2016 en s’établissant à 1,09 mds usd, avec un taux de 5,29% du volume global des exportations. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 786 millions usd (contre 782 millions usd), des biens alimentaires avec 219 millions usd (contre 159 millions usd), des produits bruts avec 40 millions usd (contre 45 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 40 millions usd (contre 29 millions usd) et les exportations des biens de consommation non-alimentaires avec 11 millions usd ( contre 10 millions usd).
La faiblesse des exportations hors-hydrocarbures est un signe qui ne trompe pas sur l’incapacité du gouvernement algérien à mettre en oeuvre des réformes draconiennes capables de diversifier le tissu économique en réorientant l’activité des opérateurs économiques vers les secteurs productifs générateurs de valeur et d’emploi et qui seraient susceptibles de consacrer une partie de leur production à l’exportation. Pour les analystes économiques, cette incapacité est due notamment au poids croissant des lobbies de l’import qui empêchent l’émergence d’une économie productive. L’espoir entrevu lors de la campagne du gouvernement Tebboune en vue d’assainir l’économie nationale a été de courte durée et l’arrivée d’Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement n’augure rien de bon à cet égard. Les affairistes qui polluent la vie économique nationale continueront de sévir comme par le passé.