Les observateurs s’interrogent sur le silence de la présidence
Dans son dernier message à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’avocat, le président Bouteflika a à peine évoqué implicitement la question de la grève des médecins résidents et des étudiants des écoles normales supérieures. Il s’est contenté d’appeler à la pa préservation de la cohésion sociale et de l’unit » nationale et à œuvrer en vue de diminuer les tensions sociales.
Alors que la coordination nationale des médecins résidents et autres syndicats autonomes n’ont pas cessé de multiplier les appels pour une intervention directe du président de la république en vue de dénouer les conflits sociaux en cours, les observateurs ne comprennent pas le long silence du président. Comment interpréter ce silence ? Le président de la république a-t-il décidé de laisser travailler le gouvernement dans la mesure où les négociations avec les partenaires sociaux relèvent de ce dernier ?
Certains observateurs n’hésitent pas à penser au pire et vont jusqu’à affirmer que le silence du président de la république exprime tout simplement le fait que les principaux pôles de pouvoir ne sont pas arrivés à se mettre d’accord sur la réponse à donner aux médecins, enseignants et étudiants. Pire, ces observateurs estiment que ces pôles de pouvoir sont aujourd’hui accaparés par l’échéance des présidentielles au risque de laisser pourrir la situation sociale avec toutes conséquences que cela pourrait avoir sur la stabilité du pays.