Le ministre français de l’intérieur appelle à « évaluer tous les moyens » pour faire pression sur l’Algérie

11.01.2025. Le renvoi par l’Algérie de l’influenceur algérien expulsé de France par décision du ministre français de l’intérieur alors qu’il n’avait pas épuisé ses voies de recours judiciaire a provoqué une nouvelle escalade dans la tension diplomatique entre les deux pays.

Le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau n’a pas mâché ses mots après le renvoi par les autorités algériennes de l’influenceur algérien expulsé de France : « L’Algérie cherche à humilier la France » s’est plaint le ministre français qui s’est permis cette déclaration peu diplomatique :  » On a atteint avec l’Algérie un seuil extrêmement inquiétant ». « Je pense que la France ne peut pas supporter cette situation », a-t-il encore dit. Le ministre de l’intérieur français n’a pas hésité à suggérer d’exercer des pressions sur l’Algérie en appelant à « évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie » pour « défendre nos intérêts ».

Même son de cloche du côté du ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. La France n’aura pas « d’autre possibilité que de riposter » si « les Algériens continuent cette posture d’escalade », a réagi vendredi le ministre des affaires étrangères français. Parmi « les leviers que nous pourrions activer » figurent « les visas (…), l’aide au développement » ou encore « un certain nombre d’autres sujets de coopération », a détaillé Jean-Noël Barrot sur la chaîne LCI, se disant « stupéfait » que les autorités algériennes aient « refusé de reprendre un de leurs ressortissants », dont le dossier est désormais « judiciarisé » en France.

Le même jour, la chaîne française Europe 1 s’est fait l’écho de quelques confidences attestant que la position extrémiste du ministre français de l’intérieur à l’endroit de l’Algérie ne semble pas être partagée au ministère français des affaires étrangères. Au Quai d’Orsay, il n’est pas question de se lancer dans un effet d’annonce, « Pour le ministère des Affaires étrangères, on ne souhaite pas entrer dans ces considérations. Les questions de visas, les questions d’aide au développement, ça ne marche pas comme moyen de pression  » révèle Europe 1 qui ajoute que « la circulation des personnes, cela devait se gérer au niveau européen. » (Algérie solidaire)

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