Les sous-traitants critiquent les facilités accordées aux importateurs

Selon plusieurs sous-traitants locaux, avec la nouvelle vision du ministère de l’Industrie et des mines visant le développement d’une industrie mécanique locale et, par ricochet, de la sous-traitance nationale, il faudrait d’abord mettre de l’ordre dans les importations des pièces industrielles, « premier obstacle entravant le développement de la sous-traitance ». « Ce qui gêne la sous-traitance nationale est qu’il y a trop de facilités accordées aux importateurs. On doit d’abord instaurer des mesures pour limiter les importations si l’on veut réellement encourager les fabricants locaux à développer la sous-traitance », déclare à l’APS Imad Chabane, PDG d’une entreprise privée spécialisée dans la fabrication des pièces de mécanique de précision.

Les entreprises étrangères qui activent en Algérie, explique-t-il, préfèrent importer des pièces, qui peuvent être facilement fabriquées localement, « afin de favoriser la production dans leur pays d’origine et leurs réseaux de sous-traitants ». Dans ce sens, il préconise que des mesures de lutte contre ces pratiques, entravant le développement de la sous-traitance, soient mises en place.

Un avis que partage Bachir Zine, responsable dans une société algéro-tunisienne spécialisée dans la fabrication des batteries : « Chaque entreprise défend ses intérêts et ceux de ses partenaires. Donc, même si un investisseur étranger s’installe en Algérie, il préfère importer toute la composante de ses produits ». Pour faire face à ces dysfonctionnements, il cite la méthode pratiquée par plusieurs pays, y compris les grands pays industriels qui recourent même à des pratiques protectionnistes « masquées », consistant à établir des cahiers des charges qui dissuadent les investisseurs nationaux ou étrangers d’aller vers l’importation des produits fabriqués localement (APS)